Non, surtout pas ! La passion aveugle et dévore à mon goût. Je jardine simplement avec amour ; j'aime mon travail rien de plus.
Aimer son métier passe par le devoir de transmission, donner aux autres le désir de pratiquer sa profession, et ce dès le plus jeune âge. En plus de jardinier, je joue aujourd'hui le rôle de parrain, et pour Manon, c'est la découverte de la plantation des poireaux : habillage des racines et des feuilles, fût bien en terre, buttage en ligne... Que de mots et de gestes nouveaux à apprendre ! Manon a le sourire et beaucoup de questions !
Pour les poireaux bleu de Solaize, une coupe régulière des feuilles favorise le grossissement du fût et le buttage son blanchiment.
Cher Jardinier,
RépondreSupprimerComment ne pas être ému de retrouver une petite fleur au milieu de vos rangs de poireaux.
Comment ne pas aussi reconnaître votre subtilité (mais nous vous savons si modeste que vous ne l'avouerez jamais) d'avoir confié cette année à votre filleule le soin de s'occuper des poireaux!
En effet :
* n'est-il pas, dans le langage familier, la décoration du mérite agricole?
* ne dit-on pas "faire le poireau" ou "poireauter", en restant "planté comme un poireau", pour désigner quelqu'un qui attend? Ces poireaux qui représentent donc si bien le métier que vous exercez avec autant de talent que d'amour, et qui sont bien symboles de "l'école de la patience"!
Manon a de la chance de vous avoir pour professeur à cette "école"! (permettez cependant qu'elle ne se mette pas à vous appeler "Maître", même si vous en méritez le titre...).
Allez assez! (et non pas "alliacée" pour retomber dans la famille... des poireaux!), je vous salue respectueusement et vous prie d'accepter mes remerciements renouvelés pour cette journée -hautement pédagogique- que Manon a pu passer à vos côtés.
Cédric