dehors tu sais il fait si froid...".
Ces paroles adressées au Père - Noël s'applique tout aussi bien aux oliviers d'Orsan. Novembre est le mois de la protection de ces arbres persistants , loin de leur soleil .
Le froid est un" moindre mal" pour ces hôtes méditerranéens ; les pieds dans l'eau , de la glace et de la neige sur la tête sont nettement plus contraignants !
Certaines enluminures présentent des personnages assis sur un monticule de terre enherbée , un arbre est planté sur cette butte donnant une toiture végétale à ce banc de verdure.
C'est tout à fait la scène retenue pour présenter les oliviers dans le Berry ; enracinés en élévation l'eau se ressuie aisément pour le bien-être des arbres.
Le niveau de terre couvert de lierre propose aux visiteurs de s'asseoir sur ce pré-haut ( pré en hauteur ) , à l'identique des enluminures citées.
Pourquoi une plantation d'oliviers sur les terres berrichonnes ?
Comment évoquer un jardin médiéval de monastère sans cultiver le trio sacré ; le blé , la vigne et ...l'olivier ! Si "l'obligation" de posséder ces incontournables est la réponse, ce sont les enluminures qui viennent au secours pour des suggestions de cultures et de travail , appliquées et adaptées à chacune d'elles , ( le parterre des blés , le vignoble palissé et le pré-haut d'olivier ) .
Un abri en structure métallique est construit chaque hiver autour des oliviers. Celui-ci est recouvert de " lutrasil" , matière légère qui laisse passer l'air et la lumière , c'est le voile de forçage pour les semis printaniers . Ainsi revêtus , nos oliviers ressemblent à des mariés !

Ce voile procure un léger écart de température entre l'intérieur et l'extérieur de l'abri , mais surtout il bloque gèle et glace précédemment évoqués .
Pour le moment c'est une écharpe préventive qui joue la première protection , en décembre une toiture imperméable fera un bon couvre-chef et isolera convenablement "
Oleum europeum" des agressions hivernales.
Noël arrivé , Orsan possède alors deux magnifiques exemplaires d'oliviers de serres !

Voilà des torsades qui vont rappeler de bons souvenirs à quelques uns venus aux sessions de travail du bois...rien ne se perd à Orsan et les brins de saules prévus pour les stages sont utilisés aux restaurations des corbeilles à rhubarbes. Chaque année des gabions sont refaits selon le degré de destruction qu'ils présentent , ainsi à tour de rôle ils font peaux neuves.

Après l'arrachage et le remplacement des tuteurs , Laurent reprend le tressage en " nid d'oiseau"au bel effet et de bonne efficacité pour la tenue des rhubarbes.

Encore et toujours des récoltes à l'ordre du jour...vrai de vrai ce sont les dernières !
Comment laisser perdre ces beaux coings , qui à quatre ne font pas la paire mais bien le kilo!
Histoire de reprendre le travail des méninges , quel est le nom populaire dans le Berry de ces fruits récoltés ( voir en photo ci- dessous plusieurs paniers bien remplis ! ) en même saison que les coings ?
Cette baie riche en vitamine C , brune ou ocre nécessite le froid pour être comestible...mais attention tout le monde n'aime pas forcément.
Indice : " Ce nom vient du genre! "

...et puis aussi le nom latin , la famille et le nom vernaculaire de l'arbre porteur de ces fruits !