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jeudi 31 mars 2011

Taille longue ou courte?


En cette période de taille des fruitiers ( enfin il serait temps d'en avoir rapidement fini!) vous êtes nombreux selon vos messages très interrogatifs avec ces types de tailles.


Pour conduire des arbres fruitiers en formes palissées les jardiniers appliquent une taille de fructification avec cet idéal de travail; trigemme.


C'est à dire que les coursonnes ( partie du fruitier sensée porter les fruits ) sont taillées sur la base de trois yeux, et qui avec l'aide d'autres interventions transforment l'un ou la totalité de ces yeux à bois en boutons à fleurs.

Bingo!, le rêve de tout jardinier se produit car les fruits apparaissent non loin de la charpentière maîtresse. Le " nec plus ultra" c'est le bouton à fleurs produit au bout d'une lambourde , la poire ou la pomme est à 3 cm de la branche principale.

Mais attention, qui dit fleurs cette année ne veut pas dire pour autant fruits dans l'année ( mille périples peuvent tomber brutalement sur ces boutons floraux ), et fleurs à ce même endroit l'année prochaine ( phénomène d'alternance tout en sachant que derrière le point d'attache d'un fruit se crée une zone propice à de nouvelles fleurs ).


Ultime contrainte pour mener des fruitiers palissés en formes fruitières strictes; utiliser des variétés fertiles et des portes greffes peu vigoureux, sinon vous avez un tigre en cage! Dans le cas d'une variété peu fertile et vigoureuse de souche il faut bien souvent irrémédiablement abandonner la taille courte avec son protocole initial à trois yeux pour tenter des résultats avec la taille longue. Ceci sous entend des coursonnes de près de 25 cm parfois pour obtenir des fleurs! Imaginés que vous ayez un chien dynamique et puissant, vous devrez le faire courir longtemps pour le fatiguer. Car tout le secret réside dans l'afflux de sève et de" la fatiguer", d'ailleurs les jardiniers parlent de " casser la sève".


Dans l'allée des fruits d'Orsan un poirier de type " vif et à bois" daigne produire avec un traitement en taille longue de ses coursonnes, de plus celles ci sont palissées courbées vers le bas pour assurer la fatigue; et comme par "miracle" c'est aux extrémités qu'apparaissent les fleurs.


Ce travail dénature quelque peu le cordon bilatéral horizontal ...mais c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour faire produire ce poirier. Bravo le jardinier , pensez vous...? ne crions pas victoire car d'autres fruitiers récalcitrants résistent, mais patience et persévérance devraient je l'espère porter leurs fruits un jour ou l'autre...voire une année ou l'autre!







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