Le blog du jardinier a changé d'adresse !

Retrouvez les derniers articles du jardinier sur Villa Ursinus, le journal du prieuré Notre-Dame d'Orsan.

mercredi 30 septembre 2009

" Neuf euros...

...c'est cher pour visiter un jardin!". Cette exclamation est toujours comme une gifle dans la figure , il faut rester maître de soi et pratiquer la respiration du petit chien.

Que sous-entend ce cher ?

- Que l'on connaît un jardin similaire à Orsan , et en tout point de même facture à moindre coût pour l'entrée. Je veux connaître cet endroit si performant!
L'évaluation d'un tarif ne peut s'effectuer que par comparaison sur deux articles identiques.

- Que l'on ne peut se permettre de débourser une certaine somme pour accéder à un produit ou à un service ; c'est bien compréhensif et hors de toutes critiques. Mais pourquoi et comment douter de la valeur du produit ou du service?

- Que l'on n'est pas foncièrement en accord entre un certain débit d'argent et le point d'intérêt financé ; c'est bien légitime et le droit de chacun. Mais alors , pourquoi solliciter ce commerce ?


A quoi sert ce billet d'entrée ?
Au fonctionnement du jardin bien évidemment ; l'achat des graines , du carburant , la maintenance des machines , l'eau et l'électricité consommées , le terreau et les engrais , le bois des ouvrages en châtaignier...etc , et ces produits ne sont pas des dons des commerçants concernés!

Aux investissements annuels réguliers pour l'agrandissement , la modification des jardins ou le renouvellement du parc matériel.

Et aussi , bien qu'Orsan reproduit des jardins du Moyen-Age, ces jardins médiévaux nécessitent des jardiniers qui à notre époque ne sont plus assujettis au servage ; mais ils reçoivent un salaire.
Après quelques minutes d'un tel prêche , mon visiteur est plus compréhensif; au mieux une réflexion est installée.

Je suis confronté de façon rarissime mais encore de trop , à une catégorie de récalcitrants aux droits d'entrées ; c'est le " groupuscule des scandalisés". Peut-être est-ce même une secte ; " Ceux qui veulent tout voir et tout savoir sans rien payer !", ou un tout récent Ordre religieux mendiants car ces personnes réclament sur un ton agressif et d'un verbe violent : la gratuité !. Gratuité qui est un bien beau leurre , et les poissons qui veulent le gober ne sont pas toujours ceux qui sont le plus affamés.


Comme toute réponse pour ces "Adam et Eve" à priori chassés du jardin , je sors ma carte d' un parti politique très radical fondé par Pierre Dac et Francis Blanche ( allez entendre sur le net , leur programme sur l'air du Bolero de Ravel ..) , l'extrémiste " Parti d'en rire ", qui demande simplement un sourire comme adhésion ...
Mais fort heureusement vous êtes aussi un public abondant qui compose la majorité des visiteurs D'Orsan. Mieux que des clients je vois en vous des amis du Prieuré montrant un vif et franc intérêt au jardin et au jardinage.

Vous étiez encore fort nombreux ce dimanche 27 pour une rencontre sous le soleil doré de septembre. Ensemble , le voile fût levé sur la gestion du jardin et vous avez eu droit à jeter un oeil sur "Les coulisses d'Orsan ".
Soyez en encore tous remerciés , votre venue est une reconnaissance manifeste qui touche et encourage les jardiniers.
Coté jardin c'est une semaine accaparée par la taille de rectification du cloître...et ce n'est pas fini.
La recherche de la perfection à un prix , c'est le temps qu'elle demande!
Le sécateur et la cisaille sont les plus utilisés comme outils pour cette opération et ...l'échelle. Monter , descendre , remonter ...pour attacher les cordeaux ou modifier la prise des équerres pour la reprise des arches.
Ce gabarit est fort avantageux , sans lui le volume donné à l'arcade est très aléatoire , grâce à ses deux branches perpendiculaires nous approchons les bons angles , la largeur et l'épaisseur idéales.
Encore environ deux cotés à tailler et le cloître sera opérationnel pour la saison prochaine..un peu de répit sur ce jardin pour le chapitre taillanderie.
















mardi 22 septembre 2009

" Vous êtes le créateur ? "

Diable , ce visiteur d'Orsan du 1er jour de la semaine me gratifie d'un poste bien trop haut pour moi !.




Un jardin est à mon entendement , porteur d'un corps et d'un esprit. L'âme du jardin est donnée par l'architecte et le corps façonné par le jardinier.


L'architecte travaille avec des calques , des crayons , une règle , un compas...etc , il dessine un jardin à plat . Impalpable concrètement , ce jardin "virtuel" est bien réel et élaboré dans sa tête.




Le jardinier travaille avec ce qui s'apparente plus à des outils que les instruments délicats nécessaires au tracé de l'architecte. C'est la pelle , la pioche , la brouette , le cordeau et le maillet...etc. Le jardinier élabore en trois dimensions ( il relève le plan !) ce qui n'était que des traits sur papier ; il lui faut le plan avec son échelle et sa légende , et le nord pour s'orienter.




Ces deux métiers oeuvrent individuellement dans leurs spécificités avec leurs techniques et leurs " outillages " , mais en complémentarité pour la réalisation physique du jardin. L'un et l'autre se concerte parfois lors de la conception en bureau d'études, ces rencontres sont des atouts pour la construction dans de très bonnes conditions du futur jardin.




Quand vient le moment de la naissance du jardin , c'est un relationnel digne d'une partie de ping- pong qui se met en place , la tête et les mains communiquent abondamment ;

L'architecte dit : " Je ne voyais pas cela comme ça !" , " Je préférerai que ce soit ainsi ?" , " Je vais revoir cette idée ".
Le jardinier dit : " Je peux faire ceci !" , " Je ne peux pas faire cela" , " Cela ne fonctionnera pas ainsi ".



Avec ces échanges chacun s'enrichit du savoir de l'autre , est remis en question par l'autre , s'oblige à aller au-delà de ses limites.

Qui est le créateur ?

Changer le jardinier , le jardin existera toujours mais vous obtenez un jardin d'une autre atmosphère avec malgré tout le même esprit !

Changer l'architecte , c'est radicalement un tout autre jardin que vous obtenez!


J'ai l'intime conviction que le jardinier est le père adoptif , un jardin est le reflet de son père naturel...par contre c'est la figure de son autre père pour ce qui est de l'éducation.


Alors il suffit de prendre un architecte- jardinier et l'affaire est réglée , me diriez - vous ?

Chacun sa place et les moutons seront bien gardés propose ce vieil adage que je reconnais bien pertinent. Qui ne sait pas déjà fait avoir avec l'achat d'un outil multifonctions ; soit ! , il fait beaucoup de choses mais avec quels résultats ?


Un jardin est tel une maison ; si le style , les volumes , les dimensions , les ouvertures , le choix des sols et des murs ne sont pas savamment réfléchis , c'est invivable!

Le travail de la terre , la connaissance des végétaux , la manipulation d'outillages particuliers et le travail en extérieur malgré une vulgarisation contemporaine n'est pas qu'un simple loisir , mais bien un métier d'art .


Si l'architecte peut faire un pas dans le monde du jardinage et le jardinier de même dans le monde de l'architecture , chacun doit savoir faire marche arrière en temps propice pour laisser la bonne marche à suivre à qui de droit.

Qui sont les créateurs ? Voilà la vraie question.

Lors d'une visite du jardin , la créativité du jardinier est la plus frappante et la plus facile à lire pour les yeux ; taille des fruitiers , palissage des rosiers , tonte du gazon..etc.

La créativité de l'architecte est noyée , absorbée dans la réalisation : les axes de tracés , les liaisons et articulations dans et entre chaque parties du jardin , l'identité du jardin...etc , tout ces éléments plus abstraits semblent cachés et invisibles aux premiers regards.


Mais encore...un jardin est-il le résultat d'un seul cerveau et une seule paire de mains ? Aussi infime que soit l'idée et aussi courte que soit l'intervention , si les réflexions des uns et" les coup de mains " des autres sont retenues pour bâtir le jardin , les propriétaires de ces apports ne serait -ils pas aussi un brin dans le rang des créateurs !

Une autre question vient tout logiquement ; " Combien sont les créateurs ? "


Quelle idée cette réflexion sur le thème de la création! J'ai mal à la tête et aux mains ...l'écriture n'est pas une activité reposante , je retourne au jardin.


A j'oubliais une autre maxime ; " Toute création ne profite pas à son créateur !" ou ses créateurs ? mais alors le jardin doit profiter tout simplement à ses hôtes .




Quel est ce monstre ?


Une devinette ambiance machinisme pour finir cette semaine , quel est le nom de cet appareil ? Pour aider à le définir voici son travail dans la deuxième photo!



Indice : Un tigre sur le gazon



C'est parfait !

C'est la taille de rectification pour le cloître , la quatrième.
En cours de saison la taille se fait à l'oeil et celui-ci n'est pas infaillible , on le sait bien.

Aussi est- il nécessaire de reprendre les alignements , les hauteurs , les aplombs et les niveaux . Des cordeaux aux points d'ancrages calculés , nous assurent la hauteur des piliers de charmes et les alignements , tant au sol que sur les têtes de ces mêmes piliers.

Des marques au sol repèrent l'élévation de ces piliers , avec une règle et le niveau à bulle c'est l'aplomb qui peut-être vérifié.


Pour les arcades , un jeu de deux équerres s'enclenchent dans le portique métallique , qui est le guide de formation de la voûte de charme.
Grâce à ces équerres nous retrouvons le volume et les dimensions des arches. Ce mode opératoire est spécifique à Orsan , il est né spontanément par l'obligation d'effectuer ce travail.

Peu de déchets pour cette coupe , mais le temps d'intervention est augmenté lourdement ! L'installation des repères et le maniement des outils en sont la raison. Le sécateur de force ou à main , la cisaille à main et le ciseau de précision sont les principaux outils d'intervention pour mener à bien cette tâche.

Je commençais ce chapitre par un titre mensonger...ce n'est pas parfait! Et ce ne le sera jamais.
Mais cette volonté et cette exigence dans la correction est vitale , pour ne pas perdre la forme initiale avec son canon de mesures.
Cette reprise de taille de rectification vise la recherche de la perfection ; un bel et lointain objectif .

Si la curiosité d'en savoir plus vous titille...venez dimanche 27 septembre pour les visites à thèmes " Les coulisses des jardins d'Orsan", nous pourrons en discuter de vive voix dès 15h.

Un buffle envoûté?

Quelle belle surprise que cette rencontre avec ce bon gros pépère de crapaud commun ( Bufo bufo ) , depuis le début de la saison je n'avais pas encore vu un de ces spécimens .



Puissant prédateur de toute une faune indésirable dans les salades et autres herbes du jardin , autant vous dire qu'il est le bienvenu !
Alors que je coupais l'oseille , je me suis retrouvé nez à nez avec ce loustic aux couleurs de la terre et ses yeux cuivrés si caractéristiques. Il était plutôt tranquille sous la fraîcheur des feuilles.

C'est un bon signe quand à la santé biologique du potager ; les grenouilles rousses et vertes ( état jeune pour ces dernières ), les rainettes , les orvets , les couleuvres et lézards des murailles rencontrés de ci de là dans le jardin sont les garants et les indicateurs d'un écosystème vivant.
Ces reptiles , amphibiens et lézards sont au premier plan pour limiter limaces , insectes divers ...


Je ne sais pas s'il s'agissait d'un buffle envoûté et transformé en crapaud ou d'un prince ayant subit le même sort ( ou pourquoi pas une princesse ? ) , mon pantouflard de batracien dérangé pendant la sieste et désormais à découvert, se dirigea vers une cavité pour semble t' il se mettre à l'ombre sous la poutre de bois .

jeudi 17 septembre 2009

Croyant mais non pratiquant!

" Et la lune , vous y croyez ? " L'embarras s'empare de moi chaque fois que j'entends cette demande. Comment comprendre le verbe croire associé à la lune .La lune est le satellite bien réel de notre planète, comment douter de son existence !





Est-ce des influences éventuelles de la lune dont l'on veut m'entretenir ; mais de l'attraction ou de la lumière de la lune.

Les marées sont le résultat ( avec la rotation de la terre ) de l'attraction de la lune.

L'intensité de la lumière lunaire varie suivant les dimensions de la surface réfléchissante qu'offre notre satellite au soleil ; ce miroir fonctionne jour et nuit.


Voilà des constatations indéniables.


Les cheveux coupés en telle lune poussent moins vite , les bois abattus en telle lune se conservent plus longtemps et les radis semés sous telle lune ne germent pas. Je n'ai aucune compétence dans les domaines de la capilliculture et de la sylviculture , coté jardinage...?


Ne devrait-on pas faire faire l'expérimentation suivante ; effectuer les mêmes travaux de jardinage ( ex : semis de radis , taille de haies ) en divers points de France ( lune identique ) , des jours communs avec à chaque fois une planche de semis ou une taille de haie tenant compte des prescriptions implicites aux lunaisons et aux positions de la lune, et parallèlement une planche témoin ne tenant compte d'aucune de ces données. Ceci pendant plusieurs décennies . Puis analyser tous ces résultats , les comparer et essayer ( s'il y a lieu ?) de comprendre .

Et au delà du jardinage , observer et chercher dans la nature s'il y a plus de germination les jours graines que les autres jours ?


Un homme et pas un des moindres s'est "attaqué" à la lune et à son rôle sur la taille des fruitiers , je cite ;

"On était autrefois si scrupuleux pour le temps précis de cette taille qu'on osait absolument y travailler que dans les décours des lunes de février et de mars. C'était presque la seule maxime qui , sur ce fait-là , parût établie et fût en effet inviolablement observée; on peut dire que c'était une sorte de routine que la plupart des jardiniers affectaient avec une opiniâtreté incroyable , ou plutôt que c'était une tyrannie qu'ils exerçaient , quand ils avaient affaire à des honnêtes gens amoureux de leurs arbres fruitiers; on en était venu jusqu'à ce point d'habitude que les uns et les autres auraient cru tout perdu si on avait taillé hors le temps de ces décours. C'était une maladie invétérée, dont il ne trouve encore que de trop méchants restes : je veux bien qu'en d'autres choses qui passent ma portée et dans lesquelles je ne connais rien, il soit bon d'avoir égard aux lunaisons, mais pour ce qui est de la taille des arbres et généralement de tout le jardinage , je prétends faire voir ci-après , dans le traité de quelques réflexions que j'ai faites sur l'agriculture, que ces observations sont inutiles et chimériques ; et comme après en avoir été premièrement imbu, j'en suis enfin pleinement désabusé, j'espère parvenir aussi à délivrer les jardiniers de cette sorte de vision , ou d'ignorance, et en même temps délivrer les honnêtes gens de cette sorte d'inquiétude...etc". L'auteur de ces lignes extraites de son livre " Instruction pour les jardins fruitiers et potagers" p 546, est Jean-Baptiste de la Quintinie , jardinier et directeur de tous les jardins fruitiers et potagers du roi Louis XIV !



Que répondre à mon visiteur interrogatif ; Que la lune influence le semis de mes radis ?, la pousse de mes haies ou la floraison de mes rosiers ? ; pourquoi pas! L'idée ne me dérange pas , je n'ai aucune preuve concrète personnelle pour nier ou confirmer cette possibilité. Ce qui me fait grincer des dents , c'est l'affirmation de maîtriser , quantifier et planifier ces influences , de sorte que les travaux exécutés de concert avec des phases de lune appropriées sont gages de réussites assurées!


Le travail avec la lune m'apparaît comme une méthodologie plutôt qu'une technologie ; et puis pourquoi ne pas admettre qu'un peu de mystère engendre une forte émotion et rend fascinant le jardinage tout simplement.

Aux jardins du Prieuré Notre Dame d'Orsan je ne pratique pas cette méthode du " calendrier lunaire" dans la conduite des travaux ; mais je suis attentif à la pluie , au soleil , au vent , à la température ..et à l'humeur des jardiniers!

J'obtiens de belles réussites et tout autant de déboires, mais à qui ou à quoi les attribuer ?


J'encourage vivement tous ceux qui pratique un tel type de jardinage et qui en sont satisfait de poursuivre leurs démarches, et aux envieux de si mettre .Travailler son jardin de cette façon est certainement aussi respectable et responsable que de le parcourir avec une pompe à traitement en main , nuit et jour.


Enfin si la lune a son jour le lundi , elle prête son nom également aux personnes sûr de rien et qui changent souvent d'avis ; les lunatiques .

Alors qui sait ?, sans devenir une victime , malade de l'incertitude et du doute , peut-être un jour serai-je mieux éclairé de part la lune. Ce nouveau visage me fournira une autre vision à son égard... et un regard compréhensif à ses jours repos.



Le chou et ses oreilles .


Les choux fleurs commencent à se former. Lorsqu'ils sont d'un développement optimal ( ou au stade que vous désirez , les gros choux ne sont pas les plus succulents ) , et afin de préserver la tendresse de leurs pommes fleurs , il faut éviter une exposition trop longue à la lumière... sinon ils fleurissent pour de vrai !








En rabattant ses oreilles sur sa tête vous retardez sa floraison et surtout vous gardez la tête du chou-fleur blanche , le meilleur pour une bonne dégustation.




Un carreau de terre lui tient comme un bandeau les oreilles collées , le chou vous attend de pieds fermes...tout de même , ne vous attardez pas à sa contemplation mais hatez- vous à le mettre dans votre assiette .

mardi 15 septembre 2009

Il est midi , c'est l'heure du casse-croûte.

Septembre est en effet le moment du repas pour les cultures comme les fruits du petit verger d'Orsan.





C'est donc la période pour épandre le fameux compost préparé dans clairière ( voir le mystère des bois ) ; compost qui a proprement parlé n'en est pas ! . un compost est un mélange composé de déchets empruntés aux trois règnes de la nature , et qui fermente de six mois à deux ans; règne végétal , règne animal et règne minéral se trouvent dans cette composition.


Ce que nous réalisons plus exactement c'est une forme de fumier artificiel, comprenant en grande partie des déchets de matière végétale.

Outre ce "compost" nous utilisons en complément du fumier de bovins car les quantités produites sont insuffisantes.
La densité d'apport est d'environ 2 /3 quintaux par hectare dans tous les cas , et cela tous les automnes.
Ces fumiers sont enfouis avec les bêchages ou mécaniquement , mais superficiellement ( terres lourdes oblige!) et le plus rapidement possible pour avoir le maximum de bénéfices.
Pour faciliter le béchage , les touffes de groseilliers sont attachées avec de la ficelle puis libérées au fur et à mesure de l'avancée du travail.


Le fumier est considéré comme un amendement - engrais. C'est un engrais organique qui joue un rôle alimentaire ( il est nourricier ) , et c'est un amendement car il joue un rôle physique ( il modifie la texture de la terre ) .
Avec les fumiers incorporés au sol une vie se développe , s'active , la terre mieux que jamais est bien vivante pour qui en douterait encore !

J'ai toujours un pincement au coeur concernant les myriades de vers de fumiers ...ils vont mourir dès leurs mises en terre ; ce n'est pas leur strate de vie . Ah la nature à de ces lois ! Heureusement nos très chers lombrics accourent à toutes jambes vers ce festin ( une fois dégradé et assimilable par ces vers ) de matière organique pour faire bombance , ils sont dans ce milieu comme des poissons dans l'eau.
Chers amis internautes , à vos brouettes et fourches pour le recyclage des déchets organiques c'est le total respect de la Terre ...d'ailleurs plante et planète diffère d'une seule lettre , marrant non ?.






Pom , pomm , pomme...pommes , les cloches sonnent !

Nous sommes bien lundi mais ce n'est pas Pâques , pourtant les"cloches" tombent et sonnent en heurtant le sol !



A chaque arbre secoué c'est une véritable manne qui dégringole, des dizaines , des centaines...comme le fait dire Michel Audiard à un de ses tontons flingueurs " Y'en a ! ". Près de quatre millions de grammes de fruits couvrent les gazons en quelques heures !


Il était plus que prudent de marcher doucement dans l'allée des fruits rouges ce matin là, l'expression " tomber dans les pommes" prenait tout son sens.



Parmi les variétés du verger , le pommier " Cloche" attire régulièrement l'attention ; son nom, sa forme et ses couleurs semblent très attrayant . Pourtant " Patte de loup" ou " Calville d'août" par exemple ont leurs particularités et leurs charmes tout autant.



La jalousie existe t'elle dans le monde des pommes ??? Dans le doute et pour ne pas créer une disharmonie dans la communauté de mes pommiers, je suis d'avis que tous ces arbres produisent des merveilles appréciables ; soit à croquer sur place, trancher au couteau à table , broyer pour le cidre ou le calva, en tarte, en compote...etc .

A ma connaissance , toutes les pommes sont bonnes !

Justement , selon la tradition le pommier est l'arbre de la Connaissance , celui de la Vérité , Adam et Eve doivent désormais choisir entre le bien et le mal pour leurs actes , la souffrance et le travail font apparition dans leurs vies...quelle Sacrée histoire ?

Manger une pomme fait tout de même un bien fou quand on a un petit creux au ventre , cependant c'est le latin Malus qui a été retenu pour désigner le genre des pommiers ! Ouf , une espèce se nomme paradisiaca .


La vérité est au centre du labyrinthe d'Orsan ; assis sous le pommier et occupé à écouter les oiseaux , l'esprit libéré du brouhaha quotidien et reposé de la longue marche du dédale .
Le fruit saisi au dessus de sa tête et dégusté dans ces conditions aura logiquement un goût de paradis...

Une fois au sol les fruits sont mis en sacs pour le transport puis comme rien ne se crée , rien ne se perd mais tout se transforme c'est sous forme de jus que les pommes reviennent à Orsan ; quel voyage!



Ces belles bouteilles sont en vente dans la boutique ; si vous avez résisté au fruit... laissez -vous tenter par son jus lors de votre prochaine venue au jardin ?





Qui suis-je ?
Puisque la pomme est à l'honneur , voici une devinette/rébus...vraiment c'est un jeu d'enfant.
Quel est le nom de cette variété de pomme ?



Indice : " C'est la Reine..."

dimanche 13 septembre 2009

Tam , tam, tam... " Ici radio Orsan ..."

...les citrouilles parlent aux internautes!




















Que dire de plus ?

jeudi 10 septembre 2009

Cossus , crottes alors !

Le cossus gâte-bois ( Cossus cossus ) est un papillon dont la chenille robuste ( de la taille d'un doigt à son terme!) est gourmande du bois des arbres fruitiers. Ses galeries importantes fragilisent les branches des pommiers et occasionnent de terribles lésions.




La larve se décèle par une présence et un amoncellement d'excréments au sol. Il suffit de chercher à la verticale des crottes pour repérer ( souvent très discrète ) sur l'écorce de l'arbre , l'entrée de la galerie.






Le moyen de lutte est simple et radical ; avec l'aide d'une serpette il faut agrandir l'entrée de la galerie puis muni d'un fil de fer assez long et rigide, curer la galerie pour clouer la chenille au fond de son repère.
Barbare ...mais efficace !

Pourquoi faire ce métier ?

On m'interroge... et je m'interroge à ce sujet ! Comme je me demande plus largement a quoi sert un métier ?


Il y a quelque temps alors que je visitais un chantier de jardin en cours , je demandais à trois ouvriers présents la question suivante: " Que faites -vous ?".
Le premier me répondit " Qu'il gagnait sa vie ", le second " Qu'il taillait un arbre"et le troisième " Qu'il construisait un jardin".

Je saisis alors que l'on vit d'un métier , que l'on pratique un métier et enfin que l'on s'accomplit grâce au métier.

Bien , mais d'autres valeurs interviennent pour réaliser ou se réaliser dans un métier , des paramètres très terre à terre ; avoir un bon salaire , aimer ce que l'on fait et aimer travailler avec les autres.
Bien , mais pourquoi jardinier ? Là , sont certainement en jeu des données plus subtiles , difficiles à saisir et a quantifiées : un père qui me donnait des graines à semer dès mon jeune âge ; un frère expert en botanique , ornithologie et entomologie, qui me transmet ses savoirs lors de ballades natures ...

Quelles influences ? Quelles rencontres ? Quelles aptitudes ont été décisives pour que je veuilles être jardinier ?
Aucune idée ! Par contre je sais ce que je ne voulais pas être ou ce que je ne pouvais pas faire...le refus et l'incapacité sont-ils des facteurs déterminants ?

...et jardinier à Orsan ? Disons que le poète a raison " Dans la vie il n'y a pas de hasard mais que des rendez-vous".




Quique c'é don d'ça ?

Et ce mystère des bois , du super nouveau à venir... je fais une bafouille à ce sujet la semaine prochaine .
Voici une devinette botanique avec cette reconnaissance de végétaux au programme.




Quel est l'arbre qui porte ces fruits en ce moment ; il vous faut trouver les noms vernaculaires et le nom latin !
Indice ; " Son nom lui vient des Celtes "

L'hiver peut venir.

" L'aut ce jour j'avon jablé ceu tch'ite prounes, alt'in bin bramment.." mille pardons , ce sont mes racines berrichonnes qui reprennent le dessus!
Je voulais dire que la récolte des prunes est encore à l'ordre du jour bien sûr , et ceci se fait en secouant l'arbre à l'aide d'une grande perche , mais en frappant doucement les rameaux chargés de fruits.

Dans le labyrinthe hors de question d'envisager de telles pratiques , les fruits des palmettes " belles à voir " ( les mira- belles ! ) ont été cueillies à la main.




Coté récolte les poires en bouteilles ont données de bons résultats . Le fruit ainsi emprisonné sert d'étiquette ; inutile de préciser la nature du contenu...ah , oui vraiment l'hiver peut venir!

" Nul n'est prophète dans son pays "

Oubliés ! Totalement sortis de ma tête les camélias. Pourtant je vois ce mur palissé tous les matins depuis notre atelier , et ce coeur élevé au-dessus de la plantation me tape dans l'oeil au quotidien.




Mais voilà ; tiraillé par ci , attentionné par là j'ai omis les tailles de maintien et de préparation aux futures floraisons , en temps et heures propices...et ce malgré un calendrier bien réglé.
Rien de grave , mais l'amour propre est piqué au vif car laisser le pas à une telle bourde est rageant ! Bon il y en a eu d'autres et combien a venir ?




Ces camélias sont plantés dans une fosse de terre de bruyère d'environ 0.80 cm par 0.80 cm, dans un angle des bâtiments avec une exposition nord / nord ouest.
Ce travail de palissage en "applique" demande donc une taille annuelle afin de conditionner les végétaux à épouser le mur et de provoquer des boutons floraux.

A cette époque, la taille implique fatalement la suppression de quelques boutons floraux déjà formés ( d'où la colère ! ), car mal situés pour la conduite du palissage.

Il y a aussi au sol , ce lierre ( Hedera helix " siberica" ) hyper- méga vigoureux qui inlassablement se hisse dans les camélias et donc qu'il faut...

Le coeur se construit en couvrant le gabarit régulièrement avec les allongements produits par un des camélias. Si la plantation est bien à l'ombre et exposée correctement , le soleil mord plus sévèrement le coeur ce qui freine son élaboration.






Bien je ferai une prise de vues de la plantation en fleurs courant janvier / février 2010, histoire de rattraper le coup!

lundi 7 septembre 2009

M'enfin , trop c'est trop.

Là , je ne suis plus d'accord , des chenilles dans mon carré de choux ! Et pas n'importe lesquelles , ce sont celles de la piéride .
Les larves sont assez voraces et ont des moeurs plutôt grégaires , impossible de laisser faire tout ce petit monde larvaire boulotter mes feuilles de choux comme si de rien n'était , je dois réagir.
Plusieurs solutions s'offrent a moi ;
- ramassage des chenilles manuellement puis les jeter au bois et advienne que pourra !
- élimination manuelle des chenilles directement sur les choux!
- application d'un produit de lutte de synthèse; systémique ou par contact!
- application d'un produit de lutte ou moyen de lutte naturel ...!




Il faut vite trancher et enrayer cette invasion !

" J'ai dit et redit..."

...que les végétaux non-remontants fleurissent ( et donc fructifient ) une seule fois sur le bois de l'année passée!
Bon allez au tableau ; en cette période de rentrée , révision avec les mûriers lianes des jardins d'Orsan.

1 . Élimination par taille au sol des lianes 2008 ; la fructification est à son terme et les récoltes sont assurées.







2. En parallèle de l'intervention précédente , protection avec mise à l'écart des lianes 2009.






3. Palissage des lianes 2009 sur le support pour la fructification 2010.





Maintenant à vous , exercice pratique : contrôle des travaux dans 30 min !










De belles curiosités que ces fraises et framboises " albinos" ! Elles sont à maturités , cette couleur blanche est normale et en aucun cas nuit a leurs qualités gustatives. Je trouve d'ailleurs les framboises blanches plus douces que leurs soeurs rouges...merci Tétève pour ces généreux et goûteux présents qui font merveilles en ce moment à Orsan.






jeudi 3 septembre 2009

Le mystère de la clairière ?

A l'orée du bois une barrière condamne l'accès à une zone privée ; un autre lieu réservé aux jardiniers.
Pour les travaux des jardins d'Orsan cette zone est sollicitée régulièrement par les jardiniers munis de leurs brouettes.

L'ardoise sur le portillon indique à quoi sert cet emplacement ; là aussi il faut trouver les lettres absentes .


Un indice ; " La fin du ticket "