Le blog du jardinier a changé d'adresse !

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vendredi 30 octobre 2009

Messi...

...coles , c'est le nom des plantes des moissons ( du lat, messis ,moisson , et colere , habiter ). Lorsque l'homme a domestiqué les céréales , très naturellement les plantes associées dans la nature à ces dernières ont suivi et se sont épanouies dans les champs de l'agriculteur.



Chaque année lors des semailles d'automne, je ne manque d'incorporer aux semences du grand épeautre des graines de coquelicots ( Papaver rhoeas ) , de bleuets ( Centaurea cyanus ) , de nielles ( Agrostemma githago ) et certaines années le magnifique chrysanthème des blés ( Chrysanthemum segetum ) . Chassés par l'homme des cultures , c'est avec joie que de nombreux visiteurs les observent ou les découvrent pour une première fois dans le carré des blés d'Orsan .

L'épeautre se sème à la volée puis après un léger griffage pour égaliser le semis et légèrement enfouir les graines je pratique un roulage . A la sortie de l'hiver d'autres roulages favorisent le tallage du céréale .
Peu difficile de culture , sachez tout de même qu'il demande une condition particulière pour une réussite idéale : si le troène se plante par six , l'épeautre se sème par groupe de douze !

Blague à part au jardin c'est la course , tout d'abord coté récolte avec les vendanges et surtout ... la dernière ligne droite pour les préparatifs des " Ateliers au jardin" de la semaine à venir .
Soyez rassurés les sarmenteux et les lianes seront au rendez-vous pour l'atelier "Initiation à la taille des rosiers" , la clôture en croix est prête pour l'atelier des "Piliers du jardinage " et les liurres et la vigoune sont récoltées pour l'atelier " Le travail du bois".
La semaine va être productive et riche ...

jeudi 15 octobre 2009

Un arbre se meurt .

Alors que j'effectuais une ultime fauche dans les allées de la promenade , je découvris avec stupeur un chêne mourant dans un des alignements délimitant les parcelles.

Un arbre qui disparaît , rien de plus banal...pas au sein du Prieuré.

Toutes ces vieilles sentinelles sont la mémoire récente des lieux d'Orsan , chacun de ces arbres participe à l'identité du site.

Le bocage d'environ dix hectares est travaillé soigneusement et ouvert à la visite au même titre que les jardins . L'utilitaire et la symbolique des
jardin s'y retrouvent ; sous la forme agricole pour le premier et l'allégorie du " Pré aux mille fleurs" pour la seconde.

Pour faire une similitude compréhensible , un éleveur tient à coeur chacun des animaux qui constitue son cheptel ; comment rester indifférent à la perte de l'un deux. Plus terre à terre , anciennement il était bien précisé dans le bail d'un fermage la quantité d'arbres en place , malheur à celui qui n'en prenait pas soin!

Devant ce vieillard à l'agonie , j'envisageais la possibilité de lui donner la parole et de recueillir ses" mémoires ligneuses" , tout comme on écoute sagement un de nos anciens au crépuscule de sa vie.

Écoutons:

" L'aventure débutait mal , j'étais dans les derniers à être encore sur notre parent , l'automne déjà prononcé allait de toute façon tôt ou tard déclencher ma chute lorsqu'une troupe de geais envisageait un arrêt collation parmi nous . Plusieurs de mes congénères disparurent dans les estomacs gloutons des oiseaux , mais dérangée , cette armée de volatile prit la fuite soudainement. Avant de rejoindre ses comparses déjà en procession dans le ciel , je fus saisi par le bec du retardataire. Lors du voyage dans les airs , par chance il m'échappait et je rejoignis à grande allure la terre.

En quelques jours des feuilles m'offrirent une couverture , ouf ! j'étais devenu invisible pour mes prédateurs aériens , mais les mulots et autres fouinaient et c'est une levée de taupe qui me sauvait définitivement. Les travaux de ce terrassier infatigable m'ensevelirent , ce trou serait mon berceau et j'étais dans mon élément . L'humus allait devenir mon placenta nourricier ou j'allais me loger avant d'apparaître au grand jour , finalement je dois mon salut à mon ennemi du départ ; il est devenu mon ami!

Mais patience , il faut donner du temps au temps et d'abord subir un premier froid hivernal , une rencontre qui déclenchait dès le printemps suivant le miracle de la vie. Enfin des conditions climatiques favorables , des fenêtres de beau temps de plus en plus fréquentes , c'est un signe , il faut y aller !

Tout d'abord je m'enracinais , plongeais dans l'obscurité des profondeurs ma frêle racine , elle assurera mes premiers repas sitôt mes cotylédons épuisés , puis tel un bateau je m'amarrais à cette mère solide par cette ancre vivante. En réplique au pivot souterrain, une tige sous l'attirance du jour ( phototropisme ) s'érigeait vers le ciel , se glissait , levait les feuilles et soumise à la pesanteur ( géotropisme ) montait droite. L'endroit est très propice à ma croissance,je suis au centre d'une petite rotonde et cette mini clairière permet une bonne réception de la lumière et de fait , de la chaleur. La lumière je l'adore ( héliophile), j'absorbe tout son spectre sauf une certaine longueur d'onde "dans les verts" , alors par défaut c'est celui dont sont parées mes feuilles et que l'on peut voir.

Pendant des années j'allais grandir , croître , et fortifier mon tronc , me ramifier dans l'espace et m'étendre à mon aise. Parallèlement mes assises allaient se développer à l'identique.

J'étais devenu un boulimique de gaz carbonique grâce à ce système merveilleux dont la nature m'a donné le brevet ; la photosynthèse.


Sous l'action de ce processus et avec l'aide de mes tissus chlorophylliens , j'utilise l'énergie solaire et l'eau pour transformer le CO2 , une alchimie qui a fait ses preuves! Dans mon corps mon "sang" suit une marche spécifique. Tout d'abord la sève brute ascendante circule au coeur de moi-même et irrigue mes feuilles , une fois l'action de la photosynthèse exercée elle redescend chargée des richesses de ce métabolisme , dite alors sève élaborée elle emprunte les tissus fragiles périphériques.
Tout allait bien lorsqu'un printemps de nouveaux attributs couvraient ma ramure , des fleurs ornaient le moindre de mes rameaux. J'avais atteint la maturité , à mon tour je transmettais la vie! Dans cette voie toutes les alternatives sont bonnes à prendre pour assurer la descendance ; certains végétaux sont dioïques , hermaphrodites même le "clonage naturel" est pratiqué par quelques- uns en quête d'éternité et donc adeptes de la régénération! Pour ma part je suis monoïque , fleurs mâles et fleurs sont présentes distinctement sur moi.

Et de saisons en saisons le temps s'égrenait , que de dangers rencontrés , que d'épreuves surmontées , d'autres de mes frères y ont succombé. J'aurais pu côtoyer un proche cousin , que dis-je un faux frère ; le fayard. Il apprécie dans ses premiers âges l'ombre de ma frondaison mais de croissance très rapide il me dépasse , s'étale , s'ouvre comme un parapluie me privant de la lumière dont j'ai tant besoin...la suite aurait été sans issue . Être trahi par ses proches , qui l'aurait cru ?


Que dire du vent , un bon ami car agent de pollinisation incontournable qui en colère mutile mon houppier , mon allure est alors modifiée. Un déséquilibre physiologique et d'emprise au sol est à craindre mettant à terre les plus faibles d'entre nous. Pour lui faire face il faut un enracinement profond , les bases des premiers jours font la différence.


Étés chauds , canicules , sécheresses sollicitent mes fonctions respiratoires et accentuent la transpiration , l'eau est la préoccupation de ces passages arides.


Mais attention aux orages d'été accompagnés d'éclairs , si la foudre prend l'un de nous pour cible et déclare un incendie , le feu réduira en cendres même les plus gaillards.


Hivers froids , gelures printanières ruinant mes premiers bourgeons et mes fleurs pleines de promesses . Toutes ces morsures sont comme tout autant des coups sur l'échine d'un animal et laissent des traces ; mes anneaux de croissance gardent les empreintes de ces temps difficiles.


Comme si cela ne suffisait pas l'homme en rajoute ! Depuis peu il entoure ma taille avec une corde d'acier hérissée afin de clôturer le pré ! Avec mon diamètre toujours en augmentation , cette ferraille pénètre mes chairs occasionnant des plaies ; véritables portes ouvertes aux parasites et infections diverses . Quand ce ne sont des clous pour fixer la pancarte "Interdit aux Nomades ou Risques d'Incendies ".


Parfois il pratique un émondage si sévère que malgré mon fort pouvoir de réitération , l'opération m'est fatale. Mieux c'est un abattage radical sans jugement qu'il m'octroie , coupé , tranché dès la base à l'aide de cet outil nommé tronçonneuse.


Des grincements fibreux , des craquements sonnent cet hallali du bois .


Élevé au rang d'espèce noble ma disparition n'est toujours vaine , je revis sous d'autres formes lorsque charpentiers , menuisiers , charbonniers sont les commanditaires de la coupe. Je deviens alors ; poinçon , porte , charbon...Mais pour mes compatriotes citadins leurs sacrifices sont souvent bien futiles . Des définitions qui n'ont aucun sens pour leurs existences ; limites de propriétés , proximité d'une demeure , taille imposante , âge avancé...et d'autres sont sources de leurs évictions . Pire encore , pour les sujets attitrés à la décoration , à l'ornement ; la mode en cours et l'humeur changeante du propriétaire dictent leurs longévités.


Ah! Il fut un temps ou les hommes me respectaient , j'étais sacré et une nourriture spirituelle comme lors des Dendrophories , nourriture tout simplement pourtant mon fruit astringent est difficilement comestible.


Ah ! L'homme , si je racontais tout ce que mes yeux ont vus , mes feuilles tremblent encore devant la barbarie dont il peut être parfois l'auteur . C'est fou l'ingéniosité et la volonté qu'il met en oeuvre pour se persécuter lui-même...mais aussi et surtout toutes ces familles joyeuses ayant fait leurs piques-niques sous ma coupole de feuilles et ces couples se jurant amour et fidélité à l'ombre de ma silhouette.


Digne représentant du Règne végétal , un homme m'a nommé Quercus robur ( chêne pédonculé ). Mon biotope est le bocage du Boischaut , je vis là dans le creux d'une vallée depuis si longtemps. Les représentants de mon genre sont apparus sur terre voilà près de 90 millions d'années . Dans cette chronologie l'homme est bien jeune!.


Depuis quelques années je sens la fin qui arrive , mais jusqu'au bout je serai un porteur de vies ou ce qui s'appelle "niche écologique" . Dès mes premières années j'abrite nombre d'oiseaux nichant dans les entrelacs de mes rameaux puis dans les cavités de mes branches vieillissantes , et plus discrète une foule d'insectes. Mais encore des mammifères comme l'écureuil et au sol sous mes feuilles une autre faune grouille.


Petit à petit je vais m'éteindre , mes branches mortes casseront , je tomberais entièrement , d'autres intervenants assureront ma décomposition et je retournerai à la terre.


L'emplacement libéré sera propice à de nouvelles germinations , un autre chêne prendra ma place c'est comme cela depuis des millions d'années...voyez tout est bien."

Je dois préciser que je tiens un bon" rhube de cerveau" , et le médicament prescrit avertit des effets secondaires suivants ; risques de délires et d'imagination excessive ... cela explique cet échange avec ce chêne !



Plus sérieusement dans le jardin c'est la poursuite de la taille des haies , et pas seulement la reprise des charmes.
Devant le Prieuré la haie d'ifs se comporte mal , elle a tendance à "s'ouvrir".




C'est donc la rectification branche par branche avec le sécateur et la règle/niveau.



L'if ( Taxus baccata ) s'acclimate difficilement sur les terres d'Orsan . Je dois régulièrement faire une campagne de fertilisation : corne broyée + terreau + engrais minéral spécial conifères. Cette potion magique est apportée à l'aplomb de la haie , dans des trous de 50/60 cm de profondeur effectués avec la barre à mine , et espacés d'environ 40 cm. Prochaine campagne vitale en 2010.

Bientôt ( semaine 45 ) et surtout ce qui concentre toutes les énergies en ce moment , ce sont les "Ateliers au jardin";
- Le Travail du bois
- Les Piliers du jardinage
- La Taille des rosiers

C'est donc les grands préparatifs, notamment pour l'atelier bois. Tout d'abord bien à l'abri dans la grange il faut écorcer près de 400 gaulettes...puis il faut repérer et démonter les plessis défectueux.





..et dégager la terre







...puis à l'aide de la truelle...stop!






Vous en savez déjà trop , la suite pour tous les inscrits à cette session 2009!

"...devant l'arbre , l'homme doit prendre du recul et lever la tête vers le ciel pour recevoir toute la beauté d'un vénérable chêne . Qui sait , peut-être quelques pas d'humilité et de sagesse."
Et les chênes que j'ai planté dans l'hiver 1993/94 , qui les verra mourir ? Qu'auront-ils à raconter ? Ça y est , la fièvre et les effets indésirables des médocs me reprennent !

mercredi 14 octobre 2009

Capucine dans le labyrinthe ?


Autant en saison elles passeraient inaperçues ...que l'automne arrivée les capucines sont très remarquées et contemplées !


Leurs fleurs en trompettes déclinants les tons rouges , jaunes , orangés et abricots sont mieux que jamais visibles . Tantôt simples ou doubles , ce qui dans le deuxième cas donne aux inflorescences une allure ébouriffée, chiffonnée.











Là , ou d'autres feuillages ont pris leurs manteaux saisonniers...les capucines arborent fièrement des feuilles vertes luisantes ! Les charmes en sont jaloux.


De culture facile , la capucine surprend même le jardinier par ses germinations spontanées et inopinées en tout lieu du jardin d'une année à l'autre .


Ses boutons floraux ( faux câpres ) peuvent finir dans votre assiette , que demander de plus ; belle pour les yeux , bonne pour le ventre !





Mais alors pourquoi cette interrogation concernant la présence de capucines dans les jardins d'Orsan ?
"M'enfin c'est invraisemblable , que fait une capucine dans un jardin à l'accent médiéval et aux connotations monastiques ? "... crient au sacrilège les puristes!


Lors des visites (et comme cela est bien précisé dans les ouvrages ) je ne manque pas de rappeler que les jardins d'Orsan sont une restauration et non une reconstitution , et surtout que leurs constructions est d'inspiration monastique .
Les mots sont toujours de grande importance , ces précisions de vocabulaire permettent d'accepter ces chères capucines , végétaux exotiques et hors de tout contexte historique pour justifier leurs places dans un jardin médiéval .
Les capucines ne sont les seules étrangères à la règle ; cosmos , ipomées , cobées...la liste est longue!

Une reconstitution aurait figé le jardin et attiré les foudres des spécialistes , car malgré tous les efforts possibles , forcément infidèle à la vérité monastique du jardin médiéval. "L'inspiration " est plus souple , permet une liberté dans la présentation d'un jardin de ce caractère tout en suivant les idéaux fondateurs ; l'utilitaire et le symbolique.
Enfin et surtout, n'est-ce pas l'humain qui donnerait la pleine légitimité à un jardin de monastère ; n'est-il pas vrai en tant que tel , que lorsqu'il fait vivre et qu'il est vécu par une communauté religieuse ?

Loin d'une recréation fidèle à ce que pouvait être les jardins d'Orsan , ces jardins cultivés sont une création enrichissante. S'appuyant sur la période lointaine d'occupation de ses terres, et la vocation des occupants de ce territoire , Orsan offre un regard modeste et condensé de la représentation d'un jardin médiéval de monastère.
Leurs constructions au quotidien depuis toutes ces années , est pour moi une magnifique récréation!



J'oubliais , notre capucine est frileuse et aux premiers froids....! Pas de problème il suffit d'avoir pris les devants en gardant précieusement des graines ; vivement l'année prochaine et les beaux jours pour que renaissent les capucines.


Le jardin est fermé aux visites, c'est toujours un vide et en même temps un moment de redécouverte , une réa-propriation des lieux pour les jardiniers. Tout comme si après une séparation ou un éloignement on se retrouve en tête à tête , au calme pour discuter et prendre des nouvelles.
Avec les premières gelées de cette semaine , les bêchages du matin sont appréciables car plutôt réchauffants.
Toujours des tailles de haies , la fermeture des circuits d'eau , le ramassage des feuilles..les dernières récoltes , bref le temps des gants et des bonnets arrive.

Une reconnaissance de végétaux pour finir ;
"Quel est le nom de ce fruit comestible ( et oui !) ? , ainsi que bien évidemment le nom de l'arbuste qui le porte en ce moment.
Indice : " Je suis oxy ou mono "













jeudi 8 octobre 2009

Variations sur le même thème.

Vapeur , pluie et glace , c'est toujours de l'eau sous trois états différents ; la nature sait se diversifier ! Chacun de ces états permet une utilisation particulière de ce précieux élément.

Au jardin pourquoi ne pas s'inspirer de cet exemple , et avec le même arbre produire trois formes comme ; un arbre en tige , une palmette et un palissage libre ...?

Quitte à présenter le même arbre autant surprendre et choisir l'inattendu ? ...et retenir un arbre à fruits peu familier dans les jardins : un cognassier !
A Orsan " Cydonia vulgaris " est présenté sous ces trois variantes , et représenté par ses variétés " Monstrueux de Vranja" et " Champion " .



1 .La forme de plein vent est utilisée pour le verger ou en sujet isolé , c'est l'allure habituelle et naturelle de l'arbre .
Il dégage une belle silhouette avec l'âge , les branches deviennent tourmentées , tortueuses et le port du fruitier vieillard est presque pleureur comme fléchissant sous le poids des ans!




2. Un palissage en palmette permet de mettre une note d'architecture dans le jardin. C'est une séparation discrète ou un point focal intéressant pour une perspective à signer.
Bien qu'un arbre à pépins et acceptant sans broncher les tailles régulières , je n'ai pas expérimenté ( pas encore ! ) la palmette géométrique style " double U " ou " oblique un étage "..etc. La tenue sous cette formule est réalisée en palmette dite " à la diable".



Attention ! Moins de fruits que sur un arbre libre bien évidemment , mais effet garanti et cueillette facilité .




3. Un palissage libre monté sur une structure bois et voici un coin pour s'asseoir et se reposer , discuter , rêver...? Une gloriette couverte d'un cognassier , voilà comment joindre l'utile et l'agréable.
Inconvénient ? Chaque fois que la gloriette est restaurée , il faut entièrement dépalisser le cognassier et le...re-palisser! Pas gênant en fin de compte , c'est toujours le bon moment pour une taille de nettoyage ou de rapprochement.

Bon alors convaincus ! Un cognassier sera bientôt au centre de votre jardin ?
Quoi vous n'avez pas de place au beau milieu... et vous ne savez pas ou installer ce bel arbre fruitier aux pommes d'or.
L'idéal pour ce roi de la gelée c'est aux quatre coings de votre jardin qu'il doit être !

jeudi 1 octobre 2009

Romain , le départ .

Le jardinier est un homme au service du jardin , c'est une charmante définition ! Mais la réalité implique que lorsque le poste des gazons entre au repos... ( en effet les tontes sont réduites et prochainement elles vont disparaître en attente du printemps ), le jardinier en charge de cette tâche soit libéré de sa fonction.
Romain va nous quitter , je tenais à lui donner ouvertement de sincères salutations pour sa prestation au sein des jardins d'Orsan. Il a été le jardinier de la tonte ( fauchage de la prairie également ) pendant cette saison 2009 .



Et ce n'est pas évident de piloter ces fameuses tondeuses hélicoïdales , elles sont les Formules 1 de la coupe des gazons...
Avant l'entrée en phase hivernale nos gazons ont été sacrifiés ( voir "Un tigre sur le gazon" ). Cette opération est similaire à une lacération produite par un félin sur le tapis herbeux.
Le feuillage des graminées est nettoyé des vieilles feuilles , désépaissît , ce qui redonne une vigueur à la pousse en ce début d'automne ; appréciable pour affronter l'hiver.
Le sol est légèrement griffé par l'engin ce qui dégrafe mousse et plantes adventives peu résistantes ( ou déjà combattues par un herbicide sélectif ) , et les stries sur la terre produites par la scarification sont tout autant bénéfiques pour la prospérité des graminées. Cette scarification enraye également le phénomène de feutrage qui se forme en surface du sol et nuisible au bon développement du gazon.



Avec cette opération une campagne à l'aide du rouleau / aérateur va de paire . Le rouleau "assoit" les graminées pour favoriser leur implantation et leur tallage.
L'aérateur marque le sol de petits trous ce qui modifie le compactage du sol.
Toute l'ambiguïté est là!...les beaux gazons d'Orsan aiment un sol ferme mais non tassé ( comme suite à un piétinement ) , et les graminées saines et vigoureuses ont toujours de l'espace à conquérir grâce aux aérations et scarifications réalisées plusieurs fois par saison.