Le blog du jardinier a changé d'adresse !

Retrouvez les derniers articles du jardinier sur Villa Ursinus, le journal du prieuré Notre-Dame d'Orsan.

jeudi 26 août 2010

Logan


Il ne s'agit pas d'une publicité pour un certain modèle de voiture, mais je veux parler de la baie. Allons...pas de la baie que l'on rencontre le long d'un littoral mais celle de Logan plus connue sous le nom de "Loganberry"!.

James Harvey Logan est un horticulteur américain amoureux des ronces et qui dans le but d'améliorer les variétés existantes procédait à des croisements entres elles. A son insu des fleurs de ronces furent pollinisées par du pollen de framboisier, les graines obtenues de cette fécondation improbable donnèrent en germant ,naissance à des plantes qui étaient à la fois mûre et framboise! Ces "mûroises" portèrent le nom de l'optenteur et la baie de Logan est le fruit d'une puissante sarmenteuse se cultivant comme une ronce domestique. C'est une plante " fruits rouges" à la grande productivité,mais sa sensibilité au froid contraint sa culture dans les régions méridionales et les terroirs chauds.
Dans nos contrées ce sont les ronces domestiques que nous cultivons avec moins de soucis d'adaptations, ces vigoureuses plantes donnent des fruits plus gros que la ronce traditionnelle et elles sont des variantes de leurs cousines américaines.

Friandes de sols riches et frais , elles poussent des lors dans les terrains les plus variés et leurs productions sont très généreuses. Le hic...; elles n'auraient pas la saveur des mûres sauvages selon certains amateurs.
Mais bien souvent c'est parce que le jardinier ne sait pas attendre pour la récolte: il est vital que le fruit de détache tout seul de son pédoncule sans forcer, pour être assuré de la bonne maturité!.

Pour en manger en direct de temps en temps au jardin, je confirme la bonne saveur des fruits de ce type de roncier lorsqu'ils sont cueillis à point.

Et si ce n'est pas en fruit frais que vous les aimez, essayez les confitures, les sorbets.

A Orsan c'est le jeu du chat et de la souris avec les merles et les fauvettes...pour récolter les baies arrivées à terme! C'est que ces coquins veillent au grain et savent être patients,ils sont souvent les premiers sur l'affaire!

Selon votre région et vos volontés il y a tous les types de ronces et de baies de Logan possible: des variétés hâtives ou tardives, avec ou sans épine, un feuillage découpé ou plein..."Black Jet", " Dirksen", " Géante des jardins", "Thornfree", " Loganberry", il y a forcément une variété qui vous convient!

50 km de la Sologne des rivières...



"Si tu veux courir fais un kilomètre, si tu veux changer ta vie fais un marathon!". Célèbre phrase d'un non moins célèbre marathonien.


Je vous interpelle quelquefois avec mon activité "bipèdesque" et ce week-end j'ai vérifié la maxime de ce champion . Cette sortie sur les terres solognotes a été une belle découverte et un petit pas dans le début de l'ultra. J'acquiesce l'affirmation d'Emile, une telle entreprise est une expérience qui ne laisse pas indifférent le pratiquant! L'endurance sur route a cette problématique difficile qui est la régularité et la répétition de la foulée, en course nature il y a des variantes du rythme grâce au relief prononcé et changeant.

Alors le moral est souvent le premier atteint, et quand la tête va mal...la lassitude et la solitude prennent le dessus. Fausse solitude, car c'est une épreuve avec soi même entouré d'autres partenaires et cette épreuve de "forces" est un exercice sans pareil pour chercher et trouver une raison à chaque foulée , tout comme au jardin à chaque coup de cisaille; certains parlent d'introspection...?

Quoi de commun avec mon jardin? A quoi bon courir? Tout d'abord c'est un temps qui laisse une grande place à la réflexion de tous genres, notamment mes travaux de jardinage et je profite grandement de ces instants pour faire mon planning!. Ce type d'épreuve est une franche école pour gérer l'effort, en amont c'est apprendre et assurer la préparation et l'organisation d'un objectif, et toujours cette recherche de donner un sens à la vie.
Enfin et surtout lors de ces quelques heures de course c'est le moment idéal pour solutionner cette question existentielle fondamentale pour tous, interrogation si importante que je l'ai gravée sur l'une des citrouilles au jardin d'Orsan afin que chacun se la remémore...


Et oui, il y a forcément une différence? Cette énigme est vraiment essentielle et la réponse évidente...Dans le jardin des plessis d'autres citrouilles gardent les traces de la pointe , c'est le bon stade pour exécuter ces " tatouages" et aussi un joyeux moment d'action.

Amour en cage

C'est ainsi que ma maman appelle le physalis, d'ailleurs les plants présents dans le jardin des Simples à Orsan proviennent du jardin familial.
Cette plante vivace est indigène en Europe et sa cueillette par les populations du Néolithique a été vérifiée lors de fouilles sur des sites préhistoriques.
Le coqueret ( Physalis alkekengi ) est une médicinale renommée en médecine populaire , il possède des propriétés dépuratives ( qui purifie le sang par action diurétique) et c'est donc très naturel qu'il a sa place aux cotés des médicinales du Capitulaire de Villis présentent au Prieuré.
Il est également utilisé en ornement, ces faux fruits orangés sont enveloppés dans une légère coque qui fait penser à un lampion, d'ailleurs son autre nom vernaculaire est la lanterne chinoise.

Les représentants de l'espèce se propagent très facilement par leurs rhizomes, ce qui fait de ces plantes à coup sûr des envahissantes pour le jardin et il est parfois délicat de s'en débarrasser.

Le coqueret de Franchet est une variété de P alkekengi originaire du Japon.

La groseille du Cap ( Physalis peruviana ) ou le physalis du Pérou est originaire de l'Amérique du sud et a été acclimatée en Afrique.
Dans nos contrées il se comporte comme une annuelle et sa culture se fait par semis puis par repiquage.

Plus connu pour le coté gastronomique, c'est donc dans le potager d'Orsan que vous pouvez admirer cette "groseille" particulière.


Les fleurs et les "fruits" de ces deux espèces sont différents de couleurs ; le ton est vert pour le physalis du Pérou et orangé pour le coqueret.

Si bien sûr tous les ouvrages indiquent l'utilisation des baies de l'une comme de l'autre espèce pour faire des confitures, des boissons, des tartes voire même la consommation en salade et en frais je ne peux que vous recommander la plus grande prudence! Ces deux plantes sont des Solanacées, famille de la pomme de terre, la tomate et...par exemple la jusquiame!
Ainsi dans le cas de la groseille du Cap, attention de ne pas consommer la baie encore verte car la concentration de solanine est alors suffisamment présente pour occasionner des complications de santé! Avant toutes dégustations précipitées,il est important de bien se renseigner sur les modalités de récoltes, de préparations et de consommations de ces baies.








dimanche 22 août 2010

" Combien êtes-vous...


...pour entretenir le jardin ?".

Question récurrente pour de nombreux visiteurs, à juste titre lorsque l'on chemine longuement dans les jardins du Prieuré Notre Dame d'Orsan. Tout d'abord disséquons l'étendue des jardins a réaliser chaque année; 13 ha.

Cette surface est différenciée en deux zones suivant le niveau de travail fourni; 10 ha de bocage domestiqués façon agricole avec un oeil distant et 3 ha de jardin architecturés quotidiennement observés et épaulés .

Un jardin vit et se transforme avec les saisons, rien de nouveau dans cette annonce, mais ceci veut dire que certains postes apparaissent et disparaissent selon les mois, c'est le cas de la tonte et du potager qui sont sans intervention lors de l'hiver. Ces postes sont donc temporaires et ils existent grâce à un jardinier saisonnier présent de Pâques à Toussaint.

La réalisation des jardins d'Orsan nécessite autour de 7000 heures de travail pour un cycle de 12 mois ; quatre jardiniers et des stagiaires passagers oeuvrent à cet objectif.

Cette brigade de jardiniers opérationnels assure la création annuellement des jardins d'Orsan tels que vous les connaissez lors de vos visites, mais ce nombre pourrait être plus important...! Dix, cinquante voire cent jardiniers permettraient une création de plus en plus fine, un travail qualitatif et une recherche de perfection sans fin.
Couper le gazon avec une faux, tailler les haies avec les ciseaux à mains ...le rêve! Mais voilà, les réalités et les contraintes du monde du travail sonnent rapidement le réveil.
" Toute l'année ?"
C'est régulièrement la question qui suit la première évoquée plus haut en titre de cet article ; je réponds "Oui, toute l'année", mais la vérité est tout autre...c'est à vie!

mercredi 18 août 2010

Semis...out!

Les temps sont durs au potager et Simon le maître des lieux doit redoubler d'attention pour mener à bien sa tâche.
Ce n'est une grande nouvelle que de vous dire que le climat est sec et ensoleillé en ce moment...! Malgré tout il faut suivre les planches de légumes et d'herbes en cours .

Il y a le repiquage pour les plants aptes à cette transplantation, l'apport d'eau avant et après la manoeuvre donne de bons résultats. Le trou de repiquage de l'aneth ou du fenouil devient une formidable cuvette d'arrosage. Il est bon tant que possible de repiquer en fin d'après-midi pour ne pas exposer les plants sous une chaleur accablante dans le premier moment qui suit ce stress de mise en terre.


D'autres semis comme les radis noirs restent en place et demandent un éclaircissage sur rang, il faut enlever les plants superflus et conserver les plus forts pour optimaliser une bonne récolte.

Notre amie la roquette attend simplement la cueillette, ce n'est pas pour autant qu'elle ne nécessite pas des soins et surtout de l'eau pour éviter un départ brusque à graines.

Les cornichons doivent être tout bonnement taillés pour limiter leurs expansions, ces lascars sont des envahissants!
Le plus complexe en cette fin août ce sont les semis...! Souvent difficiles de levée avec la combinaison d'une terre éventuellement dure et une forte exposition solaire.


Le bon vieux paillage peut donner un bon coup de main...en effet sur la ligne des semis un léger couvert avec des fétus de paille ou comme sur la photo de frêles branchages de bambous , sont de très bonnes aides.

Ces petites couvertures garderont un temps soit peu de l'eau sans occulter totalement la passage de la bénéfique lumière. Jouant à l'éponge ces débris végétaux absorbent également de l'eau qui procure ce petit plus avantageux pour la germination des graines demandeuses d'humidité à ce stade.

Les seconds semis de radis noirs et les navets devraient profiter de cet atout et montrer le bout de leurs nez dans quelques jours...bien sûr une fois la levée assurée ce paillage sera retirer délicatement pour laisser place au plein développement des plantules.

Afin de jouer au scientifique, deux lignes de semis ne sont pas recouvertes avec cette technique de paillage, histoire d'avoir deux témoins pour l'étude et vérifier l'efficacité de ce travail...à suivre!

Pour ce qui est du soleil , ce n'est pas pour déplaire le basilic une fois l'adaptation en terre confirmée. Par contre son semis est impossible maintenant, d'où l'intérêt d'avoir un maximum de plants à repiquer issus des derniers semis encore possibles.

































mercredi 11 août 2010

Du charme, encore du charme...

...toujours du charme!
Je ne vous l'apprend pas, il est conseillé d'en posséder ...du charme!
Ce trait de caractère pour une vie sociale et le relationnel entre tous est au jardin d'Orsan porté par les végétaux qui composent majoritairement les haies; le charme commun (Carpinus betulus), dès lors je n'ai pas peur d'annoncer que les haies du Prieuré d'Orsan ont du charme..
En ce moment c'est la reprise du cycle de taille pour toutes ces haies.
Ce végétal est bien connu des forestiers pour ses vertus de bois de feu, il est à ce titre l'arbre idéal pour les taillis, En effet son fort pouvoir de réitération permet aux souches d'être exploitées tous les 25 ans environ.
Laissé libre il devient un honnête arbre au développement moyen acceptant tout autant les élagages à hauteur de couronne. Il a été longuement travaillé de cette façon donnant aux sujets ces allures de "trognes" ou également ce que dans le Berry l'on nomme les "têtards".
Mais plantés en rangs d'oignons et taillés au cordeau, ces charmes constituent une charmille. Ravissant mur de feuilles vertes tendres, la charmille est le territoire favori des verdiers, chardonnerets et pinsons du bocage qui se hâtent à chaque printemps de faire leurs nids dans les branchages.
Peu difficile sur le sol, le charme refusera évidemment de mettre les pieds dans un substrat très hostile...
Le charme a deux cousins proches avec lesquels la confusion est possible pour l'identité; le hêtre commun (Fagus sylvatica ) et l'orme commun ( Ulmus campestris ).
Ces deux voisins ont les mêmes propriétés d'utilisation au jardin, ils peuvent être plantés seuls ou en haies. Par contre le hêtre demande des sols et des conditions de cultures particulières et l'orme se fait rare depuis la graphiose qui le décime inlassablement.
Je vous propose un moyen mnémotechnique en deux temps, efficace et plaisant pour les différencier, celui-ci se réalise avec le feuillage si comparable de ces trois lascars.
1. La symétrie a du charme

En application cela veut dire que si votre feuille en examen présente des départs de limbes dissymétriques, ce n'est pas du charme que vous tenez dans votre main mais de l'orme( feuille à l'extrémité droite de l'image ). Problème...le hêtre est également symétrique dans la forme de sa feuille.


2 Le charme de l'hêtre, c'est d'être à poils

Le hêtre présente des soies sur les rebords et les faces de ses feuilles (peu visible sur la feuille de droite à l'image!), ces pubescences n'existent pas chez le charme, le charme est à dents!

Avec ces deux préceptes, facile de déterminer face à qui l'on se trouve...! Bien sûr d'autres critères comme la couleur, le port, les dimensions de l'arbre, le biotope, peuvent venir avantageusement conforter l'identification.





Une blague de blog!

De nombreux visiteurs sont toujours interrogatifs face aux colonnes de pierres édifiées en haut des tuteurs du vignoble. Les aspects utilitaires et symboliques ont déjà été abordés ( voir article du 24 mai 2009 " Colonnes de pierres" ), mais ce qui retient désormais leurs attentions ce sont les signes peints sur certaines de ces roches.

Il s'agit d'une très ancienne tradition monastique du bas-Berry, pratique ancestrale qui a été décryptée par une autorité du 19ième siècle des langages codés, un autochtone du terroir ; Sir Kisch- Loren.

Il a reconnu dans ces dessins, les signes conventionnels des constellations du zodiaque ainsi que les astres de notre système solaire...d'autres sont toujours en cours d'analyses.


Selon ses résultats, les symboles marqués sur les pierres permettent de connaître le temps qu'il fait! Après des heures et des heures d'observations il a décodé et retrouvé le mode d'interprétation de cette très vieille méthode:

- si les pierres sont humides c'est qu'il pleut!

- si les pierres sont sèches c'est qu'il fait beau!

- si les pierres sont blanches c'est qu'il neige!

- si les pierres sont invisibles c'est qu'il y a du brouillard!

- si les pierres sont au sol c'est qu'il...?
Ses travaux ne donnent pas plus de détails car Sir Kisch-Loren chercha le restant de sa vie la signification d'un signe particulièrement étrange ( voir ci-dessous), cette pierre d'achoppement devint pour lui une obsession et il périt d'une " symbolite aiguë"!.


Ce signe est toujours non interprété, et il est devenu une des énigmes de l'humanité les plus étudiées par tous les éminents spécialistes, il serait la clé d'un fabuleux trésor ?.
Vous l'avez compris, la troisième fonction de ces pierres en équilibre abritant des araignées aux sommets des tuteurs du vignoble...c'est l'humour! Oui, archi- oui, il faut quelquefois désacralisé et ne pas tout prendre avec gravité , de tant à autres il est reposant de mettre de la fantaisie dans la vie, juste pour rire et partager lors des rencontres dans le jardin ce petit rien gratuit et si facile à offrir...un sourire!

Des petits pas...

Très intéressant coté architecture et relief, le tunnel des cerisiers est souvent contemplé pour le bel effet qu'il produit, surtout en début de saison lors de la floraison comme le montre la vue ci-dessus.

Mais coté intervention pour la taille c'est plus délicat, et en ce moment il s'agit d'une reprise des pincements en vert. Deux haies de charmes bordent et collent au tunnel de chaque coté de ses longueurs, ce qui empêche toute approche sereine avec les échelles.


La haie alors s'improvise comme "échafaudage de bois vifs "! En effet les têtes des charmes coupées offrent des ramifications , qui telles des mains ouvertes vers le ciel sont des excellents supports pour un brin d'échelle posé à plat.

Un plateau léger en bois posé sur cette échelle à plat permet de marcher sur le sommet de la haie et ainsi d'accéder aux flancs du tunnel pour la taille. Le reste peut être atteint par le sommet du tunnel en mettant une échelle escabeau à l'intérieur même de la structure, il suffit de sortir le haut du corps par des ouvertures improvisées pour travailler en toute tranquillité.
Bien sûr ce mode opératoire sur planche de bois au top des haies ne permet en aucun cas de courir le 100m en grandes enjambées, de plus comme tout travail en hauteur c'est avec prudence et des petits pas qu'il faut progresser.

jeudi 5 août 2010

Ordre,désordre et lassitude.


"Un jardin ce n'est jamais fini!" me disait un visiteur de cette semaine. Sage observation de sa part et justesse des mots car il n'a pas utilisé ce vilain mot "d'entretien"pour signaler les travaux de jardinage et l'intervention des jardiniers...ou interrogation d'inquiétudes devant la charge d'être responsable d'un jardin?

Un jardin apparaît comme un lieu où règne l'ordre comparé à la nature, au sauvage; le jardin est-il une transformation, une maîtrise de la nature par la volonté humaine ou une création? Dans les traditions Juive et Chrétienne n'est-ce pas dieu qui crée le premier des jardins; que cherche l'homme dans la confection d'un jardin? A qui ou à quoi joue t-il?

Un jardin ce serait de l'ordre...? Mais dans la nature aux apparences désordonnées il règne également une ordonnance, simplement dans le jardin ce ne sont pas les mêmes règles. Un jardin est "contre-nature", "sur-naturel", sa vie tient au maintien des règles désirées et mises en place sinon le désordre prend le dessus et devient flagrant tant l'ordre est effacé.

Alors que la nature respire partout l'ordre garantie...l'homme n'y voit qu'un chaos incompréhensible où pourtant tout est bien à sa place, et il n'a d'yeux que pour l'ordre artificiel ( ou un désordre naturel?) maintenu avec tant d'efforts dans le jardin!

Du coup selon le niveau d'ordre ou de désordre que le jardinier accepte pour l'état de son jardin...ou qui de l'optimisme ou du pessimisme le caractérise; le jardinier regarde son jardin comme une assemblée désordonnée de végétaux qu'il faut mener à l'ordre ou une assemblée ordonnée constamment en dispersion vers le désordre! Du verre à moitié vide ou du verre à moitié plein, de quel coté êtes-vous ?

Dans les deux cas le travail de "création" est permanent pour qu'existe le jardin; récurrent dans ses tâches et ses interventions, pénible avec les saisons...bref, la lassitude guette l'ouvrier au détour d'une haie! Et baissant les bras, le novice à sitôt fait de s'exclamer " C'est toujours pareil!".

Ainsi par exemple en ce moment c'est la reprise de la taille des rosiers grimpants et arbustifs non remontants; pourtant ce ne sont pas les mêmes conditions que l'an passé, mes rosiers sont différents dans leurs allures...je dois trouver de nouvelles réponses pour mener à bien le travail de la taille.



Chaque année c'est la quête des beaux allongements avec soulagements ou angoisses selon la richesse des pousses visibles, tel rosier plutôt défaillant lors du dernier travail semble bien reparti alors qu'un autre montre des faiblesses...

C'est pour toutes ces raisons qu'en aucun cas je considère le jardin d'Orsan un seul instant "fini"; voilà encore un vilain mot qui exprimerait avant tout que moi-même je serai statique et immobile dans mon métier! Sans projet , sans objectif ni possibilité d'évolution et de transformation, voilà une vision peu réjouissante.
Aussi si je veux recevoir de mon travail au coeur des jardins d'Orsan je dois avant tout apporter. Apporter de mon temps, apporter de mes connaissances, apporter surtout des interrogations et ne jamais se satisfaire mais toujours se remettre en question, apprendre et se régénérer.

Facile à dire...engagement volontaire quotidien ! La peur que cette étincelle d'amour s'éteigne ne quitte jamais mon esprit...

C'est à ce prix que depuis près de vingt je reçois un double salaire; celui de mon employeur officiel et celui offert par le jardin.


Le coup du tapis!

Connaissez vous les avantages du paillage? Bon tous au tableau pour une saine révision.
Le paillage a le rôle d'une couverture pour protéger le sol de trois principaux maux qui viennent du ciel.
Ce " vêtement de la terre" devient k-way qui amortit les gouttes d'eau lors des fortes pluies et ainsi limite le phénomène de battance.
Ce vêtement est aussi un agréable maillot de coton afin de stopper l'évaporation dû à la chaleur estivale, ainsi l'humidité est soigneusement conservée plus longuement partout ou le paillage est présent.
Ce vêtement enfin fait obstacle à la lumière solaire qui favorise la germination des graines, les plantes adventives se trouvent naturellement réduites et ainsi le travail de désherbage est moindre voire nul sur les terres nues où le paillage protecteur est installé.
Voilà trois dimensions d'utilisation pour le paillage...une quatrième a été stratégiquement inventée aux jardins d'Orsan.

Le long des haies propices à une opération de taille, le paillage est dégagé avec la fourche. Puis une fois le travail de coupe réalisé, les déchets de taille sont abandonnés au sol et la paille est à nouveau remise en place; ni vu, ni connu!.

Quels avantages de ce tour de magie ? Une partie de ces déchets se détruit dès maintenant et retourne à la terre sans passer par le compost, éventuellement les restes de ces déchets seront enfouis lors du bêchage hivernal.
Surtout c'est le gain de temps qui est visé sur le ramassage et l'évacuation qui est le plus intéressant. Il est préférable d'avancer sur le chapitre de la taille pour le bien être du jardin et sa présentation que de passer du temps à rouler des brouettes de branchages coupés.
Similaire aux miettes de pain glissées sous le tapis du salon!; ce coup là n'est pas le fruit d'un laisser aller ou d'une paresse pathologique mais la combinaison de contraintes.
C'est la présence de paillage aux pieds des charmilles, la volonté de servir au mieux le jardin tout en perfectionnant les interventions et toujours la nécessité de réduire ces fameux coûts d'interventions qui l'ont initié...très simplement!

dimanche 1 août 2010

Les jolies colonies de vacances...

...merci papa,merci maman!
Et oui, finish les bains de mer et les longues discussions à l'ombre des oliviers en écoutant le chant des cigales et un verre de Pic St Loup dans les mains.
Ceci dit c'est avec joie que je retrouve mon jardin d'Orsan...mais fortement surpris,j'avais laissé un jardin à l'image d'un mouton bien tondu et docile et voilà que je suis face à un tigre aux dents longues! Ici dans le Berry les pluies de juillet ajoutées aux chaleurs ont donné des ailes à mes plantes.

Alors le temps est à une reprise en mains rapide... soyez tolérants coté blog si je ne suis pas performant avec mes interventions" internétiques".
..tous les ans je voudrais que ça r'commence,youcaïdi...!