Le blog du jardinier a changé d'adresse !

Retrouvez les derniers articles du jardinier sur Villa Ursinus, le journal du prieuré Notre-Dame d'Orsan.

jeudi 25 novembre 2010

...et maintenant les tentes!

Et oui sitôt le totem planté les tentes sont disposées autour de cette verticale sacrée! Décidément je suis en pleine crise "apachiroquoise".

Non bien sûr !, mais comme de nombreux enfants de mon âge j'ai joué il y a fort longtemps aux cow-boys et aux indiens...et la forme du tepee est idéale pour couvrir, se protéger et de surcroît aisée à construire.

L'hiver a été "chaud" pour les artichauts, j'ai bien pensé les perdre. Pourtant ils avaient une sérieuse ceinture de belles feuilles de tilleuls mais à voir leurs têtes en sortie d'hiver...cela n'avait pas été facile pour eux!

Donc pour cet hiver 2010/2011 je leur offre un toit de lutrasil, le même matériau qui fait office de toiture pour les serres aux oliviers.

Léger il laisse passer l'air et la lumière , il crée un écart de température d'environ 5° c avec l'extérieur.

Tout d'abord une petite taille de réduction du feuillage, puis toujours un gros cache-col de feuilles de tilleul.

Avec des bambous c'est la structure de la tente qui se dessine, puis une bande de lutrasil maintenue avec de la ficelle et posée sur le squelette.

De la terre est remontée en pied pour tenir le voile à la base...bonne nuit les petits!
Totems, tipis, peaux-rouges...pourvu que tout cela n'attire pas les bisons?
















































































































Fil de fer, fer à cheval...

Alors que nous étions en travaux dans le cloître, j'ai repensé à ce conte d'enfance lors du dévidage du rouleau de fil lisse...
En effet le cloître possède tout un réseau de fils exactement situés et tendus, ce qui nous donne un sérieux " coup de patte" en saison pour tailler les formes et l'architecture du cloître.

Ces lignes métalliques déterminent hauteurs, niveaux, largeurs pour les nombreuses haies de ce jardin.

Depuis près de vingt ans la plupart de ces repères ne jouaient plus leurs rôles car avalés par les charmes, coupés par les cisailles, rompus de vieillesse...bref ils avaient fait leur temps!

Vue de dessus, séparation entre haie et gazon!

Vue de face, ce même fil donne la hauteur de la marche!

L'obligation était donc de les remplacer pour la saison future. Dans l'ordre c'est donc l'enlèvement de ces fils usagés et par la même occasion une taille de reprise est effectuée. En effet les charmilles par leurs forces vives sont sorties ( malgré notre surveillance assidue) de leurs limites attribuées. Ceci fait c'est la pose à nouveau de fils et tendeurs neufs...mais aussi les tuteurs au sol servant d'ancrage pour les tensions.

Pour l'instant l'affaire fait " bling bling"car très voyante, mais un peu de patine et du feuillage feront passer inaperçu tout ce réseau galvanisé.

...cheval de course, course à pied! Attention pour cette dernière il vaut mieux ne pas avoir un fil à la patte et manquer de fer.





































vendredi 19 novembre 2010

Pyramides "totem"...


Voici quelques exemples de la collection 2011!
En effet les pyramides des rosiers du cloître doivent subir une restauration totale.


Précédemment le tuteur central de ces pyramides était un tuteur planté à l'envers, la pointe vers le haut donnait un élancement à l'ensemble.


Mais la monotonie était au rendez-vous, difficile de varier avec ces mêmes terminaisons. Dorénavant c'est avec une inspiration "indienne" que ces flèches se démarqueront les unes des autres.

La gravure se réalise avec une disqueuse équipée d'un disque abrasif, les motifs sont bien sûr infinis et donneront une identité particulière à mes rosiers.

"Hugh", quand visage pâle jardinier qui n'a pas la peau rouge et ne connaît pas la danse de la pluie se prend pour un sioux...





























Emondage du cloître

La taille de rectification du cloître est finie , l'affaire a été plus rude que prévu!
Après les heures de taille et le regard à hauteur des arches c'est la surprise lorsque nous avons considéré le volume de déchets tombés au sol...

Le ratissage et l'évacuation des déchets prennent plus de temps que l'habituel, et ils occupent une bonne partie de la semaine....!

mercredi 10 novembre 2010

Des nouveaux nés dans le jardin ?

Attention aux termes employés, c'est un coup à subir les foudres de la loi si par mésaventure l'on pouvait croire que des enfants en bas âge travaillent au jardin!

Non, rien de tout cela je veux considérer les fruits de mon figuier particulièrement chargé cette année et que le langage populaire nomme " des bébés". Mais là encore rien de bon dans les mots utilisés; le figuier donne des "figues d'automne" ou des " figues fleurs".

Pour comprendre voici comment fonctionne Ficus carica , il fructifie sur le bois de l'année. Les figues qui apparaissent à l'aisselle des feuilles grossissent en été et sont récoltées en fin de saison ( sept/oct) ce sont les figues d'automne.
Parallèlement, au fur et à mesure que ce même rameau porteur s'allonge, d'autres petites figues se forment à l'aisselle des feuilles nouvellement nées, plus haut en bout de rameau. Une fois les feuilles tombées ces figues restent sur l'arbre tout l'hiver et reprennent leur croissance au printemps suivant, puis seront récoltées à pleine maturité en été ( juill/août).
Ceci c'est dans le meilleur des cas...un automne précoce et la récolte des figues est compromise, un hiver rude et les figues fleurs seront détruites!
Dans le midi la quantité de fruits d'automne est très importante, car les figues sont nombreuses et ont le temps de mûrir, les figues fleurs du coup sont en moindre proportion.
Ailleurs en France et d'autant plus que l'on remonte vers le nord , les quantités de figues d'automne sont faibles tandis que les figues fleurs sont abondantes et constituent la principale récolte: à condition de les protéger des gelées!


Sur les photos sont présentent les figues d'automne demandant encore de la maturité ( à la base des branches et toutes justes colorées...du soleil en plus serait le bienvenu!), et en bout des rameaux les figues fleurs assez petites et encore vertes ( certaines ont déjà pris froid et sont mortes!).

Pourquoi dès lors avoir un figuier à Orsan? Dans un jardin aussi symbolique que celui du Prieuré ou le cloître représente l'Eden, comment ne pas cultiver le figuier. Adam et Eve n'utilisent-ils pas ses feuilles aux cinq divisions , feuille qui ressemble à une main avec ses doigts ouverts, pour se faire des pagnes et masquer leurs nudités?

Culture difficile et délicate c'est bien exact, parfois ça casse...mais quand ça passe , quel bonheur que de manger ces fruits, sur l'arbre ou en confiture ( ..en mélange avec la rhubarbe, c'est divin!)

Enfin si dans le centre de la France le figuier n'atteint pas les 30 ou 50 centimètres de diamètre de tronc constater fréquemment en Afrique, il donne tout de même de magnifiques sujets. Surtout dans les jardins protégés ou planté en bonne exposition comme par exemple l'angle de deux murs qui regarde le midi.

Le figuier est un arbre fruitier vraiment touchant et "à touche"! Tous à vos dictionnaires de jardinage pour aller quérir en quoi consiste cette opération dite de " la touche"comme celle de la caprification...le figuier serait-il un arbre savant?














vendredi 5 novembre 2010

Du blé!

...de l'artiche, de l'oseille, des radis! Je ne voulais pas parler argot et débattre au sujet de l'argent, mais bien faire état de mes semailles 2010.

Le semis et la levée de l'épeautre se sont particulièrement bien déroulées et j'en suis joyeux. Certaine année c'est la croix et la bannière pour les mêmes opérations alors quand tout va pour le mieux autant l'admirer.

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle...pour commencer avec le râteau et le balai concernant celles qui sont sur les circulations. Sur les gazons c'est avec la tondeuse que les feuilles seront prélevées, nous profitons par la même occasion de faire une ultime tonte avant l'hiver

Ouf, c'est fini! La totalité des rosiers grimpants d'Orsan sont taillés et palissés.
Un autre chantier de taille est en route, celui du cloître. Du lourd, car c'est notre taille hivernale de ravalement pour ce qui concerne ces charmes...alors cordeaux, règle et niveau sont incontournables. Seul gros inconvénient , la multiplication du temps d'intervention habituel; 100% en plus! De quoi faire frémir tout bon employeur...?