Le blog du jardinier a changé d'adresse !

Retrouvez les derniers articles du jardinier sur Villa Ursinus, le journal du prieuré Notre-Dame d'Orsan.

vendredi 17 décembre 2010

Tricoti,tricota...tricotent-ils?

Une maille à l'endroit, une maille à l'envers ce sont les gestes incontournables de base pour le tricot! C'est tout à fait ce à quoi je pense lors de la pratique du tressage de gaulettes, la comparaison s'arrête là car il serait difficile d'envisager la confection d'un pull-over avec du châtaignier.
Une météo froide de fin de semaine à contraint vers un repli stratégique, le travail du bois est nettement plus réchauffant que la taille au sécateur.

Ce sont donc les plessis du labyrinthe qui ont l'honneur des premiers travaux de restaurations.
Ces plessis bas ( 6/7 rangs) sont réalisés avec des gaulettes non écorcées car ces ouvrages tressés ne retiennent pas de terre.

Le rôle important de ces plessis est de donner la limite de la circulation et de contenir le paillage qui est déposé chaque saison sur le sol; ce qui est très respectable pour des gaulettes de cinq ans, si jeunes et déjà des responsabilités!

En trois coups d'aiguille à tricoter toute la restauration des plessis est terminée pour le départ des vacances de fin d'année.


Fini également la taille des vignes, tout comme en totalité le bêchage et pas loin de la fin pareillement la taille de ravalement de la haie des saules...mais que faire l'année prochaine?
Je dispose d'une quinzaine de jours pour y réfléchir et d'ores et déjà je sais que c'est de temps que je vais manquer et non pas de travail!
En attendant , relâche; trail du loup blanc pour la deuxième fois, lecture, cinéma, ballade en forêt, repas et..repos.
Très chers internautes, merci pour votre passage sur ce blog ainsi que d'avoir consacré du temps à mes lectures "d'écritures jardinistesques". Je vous souhaite à tous une chaleureuse veillée de Noël en famille, un fraternel réveillon de nouvel an entres amis.
Bonnes fêtes, meilleurs voeux 2011 à tous et à ceux qui vous sont chers.
Afin de briser la morosité ambiante et disperser les ténèbres fatalistes voici une réflexion à méditer et à mettre en pratique;" L'optimiste est une forme de courage qui donne confiance aux autres et mène au succès." Baden-Powell.














jeudi 9 décembre 2010

Tous aux pieux...!

Ouf, il était temps "les artifroids"ont eus chauds! L'épisode neigeux est passé jusqu'au prochain bien évidemment.
Le travail de la terre est repris ainsi que des tailles de rattrapage sur les grandes haies du potager, à voir dans les prochains articles...
La commande de bois est arrivée ce qui me permet de lancer le chantier restauration des ouvrages du jardin. Dans l'ordre ce sont les plessis du labyrinthe qui sont entrepris.

Dans un premier temps c'est bien sûr l'arrachage des tuteurs et des vieux plessis, puis tout en profitant des anciens trous c'est la remise en place de pieux neufs.

Ces pieux sont d'environ 75 cm de longueur et sont réalisés souvent avec des tuteurs de récupération encore fiable sur de telles longueurs. Sinon ce sont des tuteurs réalisés avec des chutes assez longues ou des tuteurs complètement neufs et achetés pour ce chantier.

Ils sont pour l'instant enfoncés avec le maillet puis seront amenés à la bonne profondeur avec la masse.

Pour confectionner les plessis du labyrinthe nous utilisons bien souvent des gaulettes assez fortes aussi l'écartement de ces tuteurs est d'environ 60 cm, pour aller suffisamment vite tout en restant assez juste une pige à dimension facilite ce travail d'écartement.

"Tous aux pieux" sera la mot d'ordre prochainement , nous ne serons pas trop de trois pour enfoncer de près de 60 cm ces quelques 250 mini pieux
en terre...
























































jeudi 2 décembre 2010

L.P.O

Et voilà c'est reparti... un manteau blanc de neige recouvre tout le Berry, ceci avec de légères températures basses ce qui ne facilite pas le jardinage de la semaine.
Les bêchages et fumures du moment sont arrêtés pour un rangement important dans le local de travail.
C'est aussi le moment opportun pour faire un peu de mécanique et une révision de notre petit parc matériel.

Il faut également s'occuper de nos quatre volailles et équiper leur volière d'un toit plus performant, leur donner de l'eau car celle de l'abreuvoir gèle quotidiennement..un plus de paille dans les cases semble également leur convenir.
La faune sauvage trinque tout autant par cette météo hivernale, le vieux stock de noix est donné à disposition aux oiseaux et cela plaît tout particulièrement à nos rouges-gorges et mésanges.
Dans le bocage nous avons la chance d'avoir un troupeau de plusieurs chevreuils. Orsan est adhérent à la LPO ( Ligue de Protection des Oiseaux) à ce titre le territoire ne subit pas de plan de chasse , ainsi la propriété entière est devenue un sanctuaire pour toute la faune sauvage qui veut bien y séjourner. Une propriété adhérente à l'association LPO doit aider la faune et plus spécialement les oiseaux à tout point de vue; pour se nourrir, pour se reproduire, pour s'héberger...
Nos chevreuils s'ils sont peu inquiets par la chasse ne sont pas pour autant sans avoir des problèmes d'alimentation pendant les périodes froides comme en ce moment.

Afin de les aider et de vaincre ces délicats passages neigeux nous avons rapidement construis une mangeoire de réserve de foin. Libres à eux désormais d'y venir s'alimenter en toute quiétude...

Avec un peu de chance peut-être que le Père-Noël y fera une halte dans la nuit du 24 décembre pour nourrir ses rennes et prendre un repos éclair avant de poursuivre la distribution de cadeaux!



























jeudi 25 novembre 2010

...et maintenant les tentes!

Et oui sitôt le totem planté les tentes sont disposées autour de cette verticale sacrée! Décidément je suis en pleine crise "apachiroquoise".

Non bien sûr !, mais comme de nombreux enfants de mon âge j'ai joué il y a fort longtemps aux cow-boys et aux indiens...et la forme du tepee est idéale pour couvrir, se protéger et de surcroît aisée à construire.

L'hiver a été "chaud" pour les artichauts, j'ai bien pensé les perdre. Pourtant ils avaient une sérieuse ceinture de belles feuilles de tilleuls mais à voir leurs têtes en sortie d'hiver...cela n'avait pas été facile pour eux!

Donc pour cet hiver 2010/2011 je leur offre un toit de lutrasil, le même matériau qui fait office de toiture pour les serres aux oliviers.

Léger il laisse passer l'air et la lumière , il crée un écart de température d'environ 5° c avec l'extérieur.

Tout d'abord une petite taille de réduction du feuillage, puis toujours un gros cache-col de feuilles de tilleul.

Avec des bambous c'est la structure de la tente qui se dessine, puis une bande de lutrasil maintenue avec de la ficelle et posée sur le squelette.

De la terre est remontée en pied pour tenir le voile à la base...bonne nuit les petits!
Totems, tipis, peaux-rouges...pourvu que tout cela n'attire pas les bisons?
















































































































Fil de fer, fer à cheval...

Alors que nous étions en travaux dans le cloître, j'ai repensé à ce conte d'enfance lors du dévidage du rouleau de fil lisse...
En effet le cloître possède tout un réseau de fils exactement situés et tendus, ce qui nous donne un sérieux " coup de patte" en saison pour tailler les formes et l'architecture du cloître.

Ces lignes métalliques déterminent hauteurs, niveaux, largeurs pour les nombreuses haies de ce jardin.

Depuis près de vingt ans la plupart de ces repères ne jouaient plus leurs rôles car avalés par les charmes, coupés par les cisailles, rompus de vieillesse...bref ils avaient fait leur temps!

Vue de dessus, séparation entre haie et gazon!

Vue de face, ce même fil donne la hauteur de la marche!

L'obligation était donc de les remplacer pour la saison future. Dans l'ordre c'est donc l'enlèvement de ces fils usagés et par la même occasion une taille de reprise est effectuée. En effet les charmilles par leurs forces vives sont sorties ( malgré notre surveillance assidue) de leurs limites attribuées. Ceci fait c'est la pose à nouveau de fils et tendeurs neufs...mais aussi les tuteurs au sol servant d'ancrage pour les tensions.

Pour l'instant l'affaire fait " bling bling"car très voyante, mais un peu de patine et du feuillage feront passer inaperçu tout ce réseau galvanisé.

...cheval de course, course à pied! Attention pour cette dernière il vaut mieux ne pas avoir un fil à la patte et manquer de fer.





































vendredi 19 novembre 2010

Pyramides "totem"...


Voici quelques exemples de la collection 2011!
En effet les pyramides des rosiers du cloître doivent subir une restauration totale.


Précédemment le tuteur central de ces pyramides était un tuteur planté à l'envers, la pointe vers le haut donnait un élancement à l'ensemble.


Mais la monotonie était au rendez-vous, difficile de varier avec ces mêmes terminaisons. Dorénavant c'est avec une inspiration "indienne" que ces flèches se démarqueront les unes des autres.

La gravure se réalise avec une disqueuse équipée d'un disque abrasif, les motifs sont bien sûr infinis et donneront une identité particulière à mes rosiers.

"Hugh", quand visage pâle jardinier qui n'a pas la peau rouge et ne connaît pas la danse de la pluie se prend pour un sioux...





























Emondage du cloître

La taille de rectification du cloître est finie , l'affaire a été plus rude que prévu!
Après les heures de taille et le regard à hauteur des arches c'est la surprise lorsque nous avons considéré le volume de déchets tombés au sol...

Le ratissage et l'évacuation des déchets prennent plus de temps que l'habituel, et ils occupent une bonne partie de la semaine....!

mercredi 10 novembre 2010

Des nouveaux nés dans le jardin ?

Attention aux termes employés, c'est un coup à subir les foudres de la loi si par mésaventure l'on pouvait croire que des enfants en bas âge travaillent au jardin!

Non, rien de tout cela je veux considérer les fruits de mon figuier particulièrement chargé cette année et que le langage populaire nomme " des bébés". Mais là encore rien de bon dans les mots utilisés; le figuier donne des "figues d'automne" ou des " figues fleurs".

Pour comprendre voici comment fonctionne Ficus carica , il fructifie sur le bois de l'année. Les figues qui apparaissent à l'aisselle des feuilles grossissent en été et sont récoltées en fin de saison ( sept/oct) ce sont les figues d'automne.
Parallèlement, au fur et à mesure que ce même rameau porteur s'allonge, d'autres petites figues se forment à l'aisselle des feuilles nouvellement nées, plus haut en bout de rameau. Une fois les feuilles tombées ces figues restent sur l'arbre tout l'hiver et reprennent leur croissance au printemps suivant, puis seront récoltées à pleine maturité en été ( juill/août).
Ceci c'est dans le meilleur des cas...un automne précoce et la récolte des figues est compromise, un hiver rude et les figues fleurs seront détruites!
Dans le midi la quantité de fruits d'automne est très importante, car les figues sont nombreuses et ont le temps de mûrir, les figues fleurs du coup sont en moindre proportion.
Ailleurs en France et d'autant plus que l'on remonte vers le nord , les quantités de figues d'automne sont faibles tandis que les figues fleurs sont abondantes et constituent la principale récolte: à condition de les protéger des gelées!


Sur les photos sont présentent les figues d'automne demandant encore de la maturité ( à la base des branches et toutes justes colorées...du soleil en plus serait le bienvenu!), et en bout des rameaux les figues fleurs assez petites et encore vertes ( certaines ont déjà pris froid et sont mortes!).

Pourquoi dès lors avoir un figuier à Orsan? Dans un jardin aussi symbolique que celui du Prieuré ou le cloître représente l'Eden, comment ne pas cultiver le figuier. Adam et Eve n'utilisent-ils pas ses feuilles aux cinq divisions , feuille qui ressemble à une main avec ses doigts ouverts, pour se faire des pagnes et masquer leurs nudités?

Culture difficile et délicate c'est bien exact, parfois ça casse...mais quand ça passe , quel bonheur que de manger ces fruits, sur l'arbre ou en confiture ( ..en mélange avec la rhubarbe, c'est divin!)

Enfin si dans le centre de la France le figuier n'atteint pas les 30 ou 50 centimètres de diamètre de tronc constater fréquemment en Afrique, il donne tout de même de magnifiques sujets. Surtout dans les jardins protégés ou planté en bonne exposition comme par exemple l'angle de deux murs qui regarde le midi.

Le figuier est un arbre fruitier vraiment touchant et "à touche"! Tous à vos dictionnaires de jardinage pour aller quérir en quoi consiste cette opération dite de " la touche"comme celle de la caprification...le figuier serait-il un arbre savant?














vendredi 5 novembre 2010

Du blé!

...de l'artiche, de l'oseille, des radis! Je ne voulais pas parler argot et débattre au sujet de l'argent, mais bien faire état de mes semailles 2010.

Le semis et la levée de l'épeautre se sont particulièrement bien déroulées et j'en suis joyeux. Certaine année c'est la croix et la bannière pour les mêmes opérations alors quand tout va pour le mieux autant l'admirer.

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle...pour commencer avec le râteau et le balai concernant celles qui sont sur les circulations. Sur les gazons c'est avec la tondeuse que les feuilles seront prélevées, nous profitons par la même occasion de faire une ultime tonte avant l'hiver

Ouf, c'est fini! La totalité des rosiers grimpants d'Orsan sont taillés et palissés.
Un autre chantier de taille est en route, celui du cloître. Du lourd, car c'est notre taille hivernale de ravalement pour ce qui concerne ces charmes...alors cordeaux, règle et niveau sont incontournables. Seul gros inconvénient , la multiplication du temps d'intervention habituel; 100% en plus! De quoi faire frémir tout bon employeur...?


















jeudi 28 octobre 2010

De la croix au cercle...?

..en passant par la ligne droite pour finir en cylindres!
Vous reconnaissez ces photos...? Et oui cette semaine était celle des ateliers au jardin avec bien sûr celui du bois.

De Bretagne, de la vallée du Rhône, l'Auvergne ou l'Orléanais..et du Berry, des candidats à ce stage sont venus oeuvrer des bouts de bois à Orsan. Le matin c'est l'apprentissage du travail du plessis de gaulettes de châtaignier dans le jardin des parterres surélevés.

Une fois les ouvrages réalisés et avant le déjeuner bien mérité, tout le monde prend la pose devant une corbeille restaurée.

Puis l'après midi c'est la compréhension in visu du titre de cet article!

Un cordeau en guise de ligne droite...

Une croix...

...la pose des quatre premiers tuteurs

...quatre autres tuteurs pour arriver au cercle

...et obtenir des cylindres.
Les candidats à ce travail ont par la suite tressé sur ces squelettes cylindriques des branchages de saule marsault et de sarments de vigne, confectionnant à la finale de magnifiques " nids d'oiseaux".
Non loin, mon équipe du jour réalisa un tunnel avec ses arcades, utilisant l'osier comme lien.

Une photo souvenir pour marquer cette rencontre sur les terres du Prieuré.

Enfin avant de remonter vers le restaurant pour une part de gâteau et un verre de jus de pomme du verger, mes apprentis jardiniers se sont frottés aux gros morceaux! Un plessis long avec des gaulettes plus fortes que la normale..ce n'était pas le moment de baisser les bras.
Merci à tous pour votre venue au Prieuré, la joie et la bonne humeur ainsi que le soleil d'automne ont rayonnés sur cette journée que j'ai souhaité instructive pour tous.