Le blog du jardinier a changé d'adresse !

Retrouvez les derniers articles du jardinier sur Villa Ursinus, le journal du prieuré Notre-Dame d'Orsan.

mardi 30 mars 2010

Piège à loup ?, Piège à berger?

Le rosier Pierre de Ronsard ouvre ses feuilles,la taille et le palissage 2009 seront les atouts pour sa floraison à venir;rendez-vous en mai-juin!

Revenons à cette histoire de pièges...allons,allons un peu de sérieux! Les loups ne montent pas dans les pommiers! Ils se déguisent en Mère-grand pour manger les petits personnages déguisés en fraise "tagada".


Dans les pommiers d'Orsan de toute façon"le loup" est le bienvenu tant qu'il mange les moutons...voici une histoire arrangée pour saisir mes propos,mais éloignez les enfants!.
Dans la couronne des fruitiers vivent cachés,des brebis et leurs bergers et tapis derrière les feuilles...les loups...?Si vous remplacez les premiers par les pucerons,les seconds par les fourmis et enfin les méchants loups par les coccinelles...vous avez tout compris,non?
En empêchant "les bergers fourmis"de venir surveiller et protéger "leurs brebis pucerons",vous laissez face à face pucerons et coccinelles. La "Bête à Bon-Dieu est un prédateur goulu des "aphis".
Ces passages de glu gênent tous les rampants désireux de monter ou descendre de l'arbre;les chenilles sont très handicapées par ces barrières infranchissables. Des bandes engluées se vendent dans le commerce,mais je trouve leurs coûts élevées et parfois, elles sont selon les marques, d'une utilisation peu pratique. Par contre la glu arboricole est conditionnée en pot, aux dimensions et aux prix variables selon le fabricant.
Cette année j'ai utilisé du film alimentaire grand format ( chipé en cuisine!),il paraît résistant et mis en double autour des troncs c'est un formidable support à la glu aux premiers abords; Attention!,ne jamais mettre directement la glu sur l'écorce des troncs ,cela provoque d'intenses brûlures.
Retour avec nos hyménoptères gardiennes de pucerons!
Pour quelles raisons les fourmis aiment les pucerons au point de les chérir intensément? Ceux-ci exsudent un miellat par l'abdomen dont elles raffolent. Certaines espèces de "formica" emmènent les pucerons dans la fourmilière et les installe littéralement dans des "écuries";on parle également de "traite" pour ce qui est de la récolte du miellat!
Mais les pucerons possèdent dans leurs bataillons des fantassins et des aéronautes...soit des individus aptères et des imagos séxués ailés,aussi ils arriveront bien évidemment par les airs dans le fruitier mais au moins sans "éleveur" le troupeau prospère plus lentement.


Bien que,bien que...les pucerons ont une particularité de se reproduire étonnante;les femelles sont capables d'engendrer des générations spontanées en absence de mâles( dans certaines conditions des populations),c'est la parthénogénèse. Serions-nous devant des groupes de féministes d'avant garde?
Avec "la Marivole",les syrphes et les chrysopes sont des loups formidables pour ces braves moutons.
Mais il existe un redoutable puceron,le lanigère!Celui là ,gare s'il vient goûter vos pommiers c'est un dur à cuire.
Si les hôtes auxiliaires sont inopérants, il faut se rabattre sur le chimique. Là deux solutions:la chimie naturelle ou la molécule de synthèse?Tout est disponible de façon homologuée dans le commerce
Avec un insecticide biologique comme la nicotine ou le pyrèthre,l'avantage est certainement le respect de l'environnement mais l'action n'est pas sélective pour la faune locale.
Avec un insecticide de synthèse spécialisé (aphicide),l'action peut-être éventuellement ciblée, mais attention à l'environnement!
Ces modes de luttes se trouvent sous différentes formes d'action;
- par contact et ingestion et il faut refaire le traitement régulièrement
- par action systémique. C'est à dire que le produit pénètre dans la plante et la protège du parasite pendant une période variable selon la matière active utilisée; c'est la rémanence.
Dans tous les cas,bien lire longuement la notice et les consignes d'utilisations...pour les uns comme pour les autres! L'efficacité du produit,son impact sur l'environnement et surtout la sécurité d'un point de vue santé en dépendent.

Mais bien sûr concernant ce thème de lutte avec "pot de colle","chimie douce" ou "chimie agressive",je terminerai avec cet air des années 80;" chacun fait,fait...c'qui lui plait,plait..."

Chose promise,chose...

Dans l'article "Nul n'est prophète dans son pays"" de septembre 2009, j'avais promis des vues du mur des camélias en fleurs pour me racheter de ma bévue,voyez donc ce qui suit...





Orsan possède un camélia "Sasanqua" ( terme venant du japonais "sasanka"),laisser libre de développement il est situé près de notre atelier dans un coin des bâtiments.

Abrité du soleil brûlant,exposé au nord il tient la bavette à un Hydrangea petiolaris qui lui aussi est satisfait de ce bout de terre!

Le "Camellia sasanqua"est plutôt facile de culture semble t-il?...ses fleurs roses produisent un parfum vert frais,et sa floraison est généreuse.
Frileux aux grands froids ,il vit mieux dès qu'il est cultivé au sud de la Loire et il a le sourire tant que ses pieds ne sont pas dans des terres excessivement calcaires. Trop d'engrais,courants d'air ,vents froids et températures très hautes ou...très basses donc, sont aussi des ennemis potentiels pour ce camélia comme ses copains du même genre.
Cette espèce fleurit tout aussi bien en automne (sept et octo) et fin d'hiver voire parfois décalé sur le printemps.
Le genre Camellia est très connu et apprécié pour ses arbustes à floraison si visuelle et ses arbustes dont on aime les feuilles en infusion ; le théier (C.sinensis).

Les camélias blancs palissés au mur du Prieuré ont cette faiblesse commune aux fleurs de coloris blanc ( je pense au lilas!).C'est une évidente sensibilité à la pluie qui les fait vite décliner et pourrir. Parfois même c'est en bouton que la fleur commence à pâtir de l'humidité et qui tombe avant même de s'ouvrir.


Couleur blanche montrée du doigt?Coupe de fleurs aux pétales très serrées qui réceptionne l'eau abondamment?Que faut-il incriminé,est-ce une combinaison des deux...toujours est-il que la floraison de ces derniers camélias est très aléatoire.

lundi 29 mars 2010

Bons bouts de bambou pour...





...contenir l'épeautre qui en saison dépasse la ceinture. Cette palissade légère clôture et délimite merveilleusement bien le parterre (littéralement à même le sol!).





La Croix de St André qui découpe le parterre des blés en quatre triangles est confectionnée avec des gaulettes de châtaignier,ses allées au coeur des céréales permettent aux visiteurs de traverser le petit champ des moissons et d'approcher les méssicoles qui s'y épanouissent.



Enfin pour valoriser les coquilles d'escargots vides et protéger les yeux des pointes de bambous,celles-ci sont enfilées aux extrémités des cannes.
L'utilisation du bambou dans les jardins est très pratique d'utilisation mais attention aux blessures qu'il peut provoquer! Surtout si par mégarde l'extrémité qui a été taillée en pointe ( se qui se fait souvent pour mieux les ficher dans le sol...!)se retrouve en l'air. L'affaire est très sérieuse pour les brins courts plantés ainsi dans les massifs de vivaces ou autre végétation élevée...c'est l'empalement assuré dans un pied ou le mollet;soyez vigilants!


Si vous trouvez difficilement des coquilles vides d'helix,optez pour les cabochons en terre cuite émaillés que vous propose Colette ROBIN à la boutique d'Orsan,effet protecteur et décoratif garantis!









Hirondelle et chélidoine!

Le festival des premiers verts ( primevères!) bat son plein,les
"primula"ont les clochettes gaillardes en ce moment le long du bois d'Orsan comme dans le jardin des plantes médicinales.

Non loin des "coucous" se trouve une belle représentante de la famille des Papavéracées,la chélidoine (Chelidonium majus).Pour revenir au titre de cet article,quel est le lien entre cet oiseau et cette plante?


Puisque nous sommes dans le chapitre médecine avec ce végétal,je propose une marche en arrière pour regarder comment hommes et plantes se sont rencontrés,et aborder dans cette longue trame notre chère herbe aux verrues.
Dans une grotte de l'ancienne Mésopotamie qui servit de tombeau ,on a découvert près d'un squelette le pollen de plusieurs plantes,dont celui d'un arbuste qui est toujours un remède populaire en Chine(Ephedra sinensis).Cette sépulture date de l'homme de Néanderthal,un aïeul de -40000 ans!Comment expliquer ces éléments végétaux auprès de ce mort?Etait-ce à l'intention de certaines Divinités? Etait-ce un"copier-coller"suite à l'observation des animaux et de leurs modes de soins?



La Civilisation Sumérienne voilà 4000ans invente l'écriture cunéiforme qui s'inscrit sur des tablettes d'argile. Outre la prouesse géniale d'une telle innovation,cela permet en consultant les tablettes concernées de relever les plantes et les associations diverses qu'ils utilisaient. Bien souvent prêtre et médecin sont le même...et le guérisseur agit avec des incantations qu'il dicte. L'un de ces remèdes très répandu et qui est regardé comme une panacée est...le vin de datte additionné d'autres ingrédients. La confiance envers ces solutions miracles à ses limites et pour les hautes couches sociales c'est d'abord un esclave qui goûte le remède avant que le maître l'avale!


L'antique Civilisation Égyptienne à beaucoup de connaissances dans la pratique de la médecine,le pharaon s'entoure de spécialistes ;odontologie,ophtalmologie...etc.
Fait remarquable pour cette époque ,les soins sont gratuits c'est l'empire qui rémunère ces médecins;médecin qui est parfois également bâtisseur,Imhotep est le plus célèbre.
La médecine égyptienne a été performante dans les parties comme le dosage et le conditionnement des plantes,cette médecine fait une large utilisation de la vigne,de la bière et l'orge.


Chine,-2700ans ,c'est le règne de l'empereur Shen Nong. Cet homme courageux ingurgite lui-même les différents végétaux...et fort heureusement trouve les antidotes aux poisons avalés par cette façon empirique. Cet empereur donne la description de 264 remèdes végétaux dont le fameux rauvolfia...mâché 4000 ans plus tard par Gandhi lors de ses méditations.
Cette médecine orientale est très élaborée et crée de nombreuses associations diverses pour faire des remèdes(ex:pierre+métal+bile),les Chinois inventent le timbre trans-dermique en posant sur la peau du malade un linge trempé avec des plantes.
De ce lointain continent et cette époque reculée viendrait l'invention de l'acupuncture,découverte qui selon l'histoire tient du hasard. Un cavalier reçut dans la cheville une flèche qui immédiatement le soulage d'une terrible sciatique;la possibilité de soigner en enfonçant une aiguille aiguisée d'abord de pierre puis de bambou venait de naître.

Les deux bases de la médecine chinoise sont le Yin et le Yang. Le principe fondamental est le suivant;chaque individu comme chaque élément constituant l'univers comporte deux pôles de forces opposées mais ...complémentaires. in et yang ont donc chacun des caractéristiques précises (nuit,jour,été,hiver,féminin,masculin,immobile,...etc),les plantes suivent ce classement. Puis sous-classées suivant des vertus ou "saveurs" et des natures énergétiques ou "températures". Li-Chen-Then publia en 1590 un répertoire de près de 2000 plantes...et la pharmacopée chinoise actuelle compte près de 20000 plantes .


Pour les habitants de l'Inde le corps de l'homme ne peut-être séparé de la nature;donc sa guérison ne peut-être réalisée qu'avec des substances naturelles et de façon naturelle! Voilà, la philosophie de la médecine Indoue. Selon la croyance ,des Sages ont reçus du Dieu Brahmâ les prières et les plantes remèdes. Ces hommes reçoivent également de ce Dieu les secrets de "l'Ayurveda",mots sanscrits associés signifiant "vie et connaissance".Le savoir de ce peuple est étonnant;ils connaissent la circulation du sang et devinent avec clairvoyance que la propagation du paludisme et de la peste est assurée par les rats et les moustiques.
La médecine ayurvédique s'intéresse au malade avant tout;santé physique,psychologique et affective,le médecin observe l'ensemble de ces données qui doivent être en équilibre.
Susruta,un médecin célèbre, invente la "chronobiologie";c'est à dire que l'administration des médicaments suit des horaires précis en fonction des éléments symboliques et de l'heure. Cette technique a été créditée par des contrôles récents attestant les bienfaits produits,avantages utilisés de nos jours en chimiothérapie.


Hippocrate naît en Grèce en -460,il est nommé" le père de la Médecine",d'ailleurs le serment d'Hippocrate est toujours lu à haute voix par les futurs praticiens.
Les Grecs et les Romains sont les initiateurs de la médecine Européenne,ils utilisent et mettent à profit les théories et pratiques propres à la médecine orientale.
Hippocrate et Galien ( père de la Pharmacie)sont les protagonistes de la médecine des quatre humeurs!Pour eux quatre fluides circulent dans le corps;la bile,l'atrabile,le sang et la pituite ou lymphe. Si l'équilibre est rompu entre ces quatre fluides c'est l'existence d'une"crase".
Hippocrate écrit des sentences comme,"A grand maux,grands remèdes" ou "Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger".C'est un homme curieux qui observe,interroge et ausculte ses patients,pour lui une saine et bonne alimentation est la base d'une bonne santé,et il a bien sûr recours aux plantes(près de 200).
A la même période environ les plantes sont nommées et inventoriées par Théophraste et Dioscoride;c'est le début de la nomenclature binaire.


Lorsque l'Empire Romain décline et chute les Arabes multiplient les conquêtes,leurs médecins s'enrichissent tout autant des connaissances Grecque et Romaine mais aussi de celles connues d'Iran et des Indes.

Avicenne ( Ibn Sînâ,980-1037)écrit une synthèse de toutes ces connaissances dans un ouvrage fort célèbre:le Canon de la médecine.
Avicenne est un homme important et influent,sa pensée s'étend en Occident et en Espagne Musulmane,des écoles renommées comme Salerne et Cordoue sont des phares de la médecine à cette époque.


Nous voici maintenant auprès de nos moines et..moniales!St Benoît est celui qui donne obligation aux moines de soigner les malades et de cultiver les plantes médicinales ,de plus ils doivent en apprendre les propriétés!Au Moyen-Age une plante médicinale est appelée "Simple".Sachant lire et écrire,possédant les ouvrages et ayant la connaissance des langues Grecque et Romaine les religieux sont au premier plan pour tirer profit des traités de médecine...tant et si bien que certains monastères vendent les remèdes à des prix prohibitifs! l'Église s'en mêle et retire ce droit d'exercer une activité médicale. Aux 10ème et 12ème siècles des marchands vendent des remèdes composés,ce sont des solutions médicamenteuses préparées. Avec une plante il est difficile de connaître la quantité de principe actif absorbée à contrario d'un médicament qui est dosé!.
Puis ce sont des épiciers qui deviennent exclusivement vendeurs de produits médicamenteux;c'est l'apparition des Apothicaires.

"L'Herbularius" ( le jardin des plantes médicinales) des abbayes comprend des herbes,des arbres,des fruits et des légumes. Une partie spécifique de la plante est utilisée;la racine,la fleur,la tige...en sec ou en frais,c'est la définition même du remède simple cité plus haut dans le texte.Toutes ces parties des végétaux ont des propriétés agissant sur les problèmes de santé:vulnéraire,astringent,laxative,hépatique,curative..etc.Certaines de ces médicinales aux"grands pouvoirs" deviennent "l'herbe qui guérit tout".

Sous l'autorité de Charlemagne (ou Louis le Pieux) un répertoire indique les plantes cultivées,domestiquées ou sauvages usités dans l'Occident Chrétien,ce Capitulaire de Villis promulgué en 795 totalise 88 végétaux.Les simples selon leurs "vertus médicinales"peuvent se classées comme suit;les plantes des blessures,les plantes des fièvres(la fièvre étant regardée comme une maladie et non comme le symptôme!),les plantes des maux de ventre ....etc, et les plantes des femmes.

En effet jusqu'aux portes du 18 ème siècle le domaine de la gynécologie et de l'obstétrique est une affaire exclusivement réservée aux femmes. Celle qui possède les secrets des plantes est une "Bonne femme",et les savoirs se transmettent oralement intéressée à intéressée pendant des siècles avant d'être figés par les écrits. Les remèdes et solutions d'autrefois qualifiés "bona fama"(de bonne renommée) sont à l'origine de l'expression;"un remède de bonne femme" soit un remède bien fameux!C'est en faux et de façon péjorative que cette expression populaire est souvent traduite.

Les guérisseuses ont dans leur pharmacopée des plantes aux propriétés emménagogue et abortive. S'y trouvent des herbes du genre Artemisia (Artémise étant la déesse de l'antiquité qui accoucha sans douleur),des herbes représentantes de la dangereuse famille des Solanacées et même un petit arbuste conifère appelé la Sabine (Juniperus sabina).Ce dernier est redoutable d'utilisation,ce qui entraîne parfois la mort de l'enfant et de la maman...La "Bonne femme" est aussi la"Faiseuse d'anges"!Avant les Temps modernes l'avortement n'est pas considéré comme un crime...mais les temps changent et dans un élan condamnateur et dénonciateur de la femme,elles deviennent les sorcières. Sorcières qui avec leurs manoeuvres diaboliques d'utilisation des plantes(les racines s'enfonçant dans le monde souterrain des Enfers et des Démons)signaient là une complicité flagrante avec Satan!Combien de guérisseuses ont péries dans les flammes des bûchers emmenant avec elles un riche savoir ancestral des plantes?.

Les femmes ne sont jamais protégées totalement des mauvais coups de la vie...dans la haie une plante grimpante aux baies rouges s'appelle le Tamier commun ou également" Herbe aux femmes battues". Cette herbe soigne des bleus à défaut de réparer les blessures du coeur et de sécher les larmes...

Les fondements de la médecine Grecque sont diffusés et exploités pratiquement jusqu'à la Révolution. Ses bases s'appuient sur les éléments terre,air,eau et feu. Ces quatre éléments régissent par leur distribution variée la nature des corps (chimiques et organiques),la vivacité des êtres,le tempérament des humains et les états de l'organisme. A ces quatre éléments sont ajoutés quatre qualités;chaud,froid,humide et sec. Qualités subdivisées en quatre degrés,du plus faible au plus fort!Ainsi ces seize possibilités permettent de qualifier tout remède,tout phénomène vivant,tout aliment et toute pathologie;un remède chaud est donné en réponse à une cause froide!

Une médecine toute particulière reste d'actualité malgré tout,cette médecine millénaire dite aussi vieille que l'Humanité est la Médecine des Semblabes. C'est une médecine populaire basée sur l'analogie entre les organes et les manifestations du corps humain en rapport avec les particularités que présente le végétal(ou d'autres remèdes).

Ainsi les cerneaux des noix rappellent les encéphales cérébraux et sont conseillés pour la mémoire,la chélidoine donne un suc jaune qui doit soigner les troubles biliaires...ce qui est exact car elle a des propriétés cholagogue. Au Moyen-âge on l'appelait "coeli -donum",don du ciel. Étymologiquement chélidoine vient du grec"chelidonion" et de "chelidôn"...hirondelle.Selon Dioscoride la plante fleurit au printemps à l'arrivée des hirondelles et elles frottent les yeux de leurs oisillons pour leurs rendre la vue!La chélidoine se nomme également "la Grande éclaire",les médecins de l'Antiquité lui attribuait des propriétés à"clarifier,nettoyer et redresser la vision",intéressant et douteux car "l'herbe aux verrues" si connue en usage externe pour ce traitement de peau est toxique en usage interne et dangereuse en application sur les yeux et les plaies ouvertes!!!Cette unique représentante du genre dans la famille des Papavéracées semble bien liée avec les hirondelles,c'est d'ailleurs une autre de ses appellations;l'Herbe aux hirondelles.

La "Médecine des Signatures" renaît à la Renaissance sous la volonté d'un médecin suisse et alchimiste Théophraste Bombast von Hohenheim,dit Paracelse. Bien qu'il n'en possède pas la paternité,il s'efforça toute sa vie de faire de la "Théorie des Similitudes" une science,rejetant l'enseignement traditionnel. Difficile de rendre crédible une pensée qui statut sur une vision unitaire du Monde,où le haut et le bas serait liés!Une vision où toute particularité humaine à son reflet dans la Création!Seuls certains hommes bien avertis et capables de voir auraient accès à cette cohérence voulue par le Créateur.Cette médecine est dénigrée et rejetée,mais si elle s'avère éronnée et futile dans de nombreux cas elle se montre scientifiquement vérifiée dans d'autres;Aristote l'a bien dit,"la Nature ne fait rien au hasard"?.Et puis cette médecine est une bien belle curiosité qui incite à une autre attention sur la flore.

Avec les plantes médicinales c'est un peu le livre de l'Humanité que nous avons parcouru...de Néanderthal aux grandes Civilisations antiques,de religions diverses en passant par des personnages célèbres,pas de doute les plantes sont des compagnes fidèles des Hommes.Magique,alimentaire,textile,tinctoriale,médicinale,matériau...quelle particularité première a attirée l'oeil et guidé la main humaine pour une cueillette intéressée?.Bénéfique ou toxique (ex:la digitale pourpre)selon le dosage,les plantes médicinales invitent à une réflexion subtile sur les notions d'excès et de modération...avant toute désignation par le bien et le mal!

"Le Magasin du Bon-Dieu" suivant une ancienne dénomination n'a pas fini de nous étonner tant il reste certainement à découvrir...Parmi la flore terrestre mais aussi avec la flore sous-marine. Seulement 1% de ces plantes ont été étudiées en profondeur au sein des 10 % d'espèces inventoriées. Lorsque l'on sait que les océans couvrent près de 70 % de la planète,combien de principes actifs attendent-ils d'être sauver de la noyade.

Enfin un tout nouveau territoire prometteur de recherche voit le jour depuis peu,très attirant mais tout autant menaçant,un secteur qu'il est certainement vital d'aborder avec réserve et prudence pour ce qui est des risques potentiels engendrer par leurs cultures et leurs utilisations ;le monde des OGM.

A supposer...et a "rêver" que tout se trouve là, à portée de mains et de bouche dans notre environnement pour soigner les maux et délivrer d'un mal physique tous les corps constituants la grande famille de l'Humanité...ces mêmes représentants ne devront-ils avant tout rectifier leurs états d'esprit.

Sources bibliographiques

"Le grand livre des plantes magiques",Erika laïs, éditions Rustica.

"Les plantes médicinales,vertus et traditions",Catherine Monnier,éditions Privat.

"Herbes",Roger Phillips et Nicky Foy,éditions La Maison rustique.

"Les Plantes médicinales" Pénélope Ody,éditions du Reader's Digest".

"Jardin des savoirs,jardin d'histoire",Pierre Lieutaghi,éditions Les Alpes de Lumière.

"Le livre des bonnes herbes",Pierre Lieutaghi,éditions Actes sud.

"La plante compagne,pratique et imaginaire de la flore sauvage en Europe occidentale"Pierre Lieutaghi,éditions conjointes; Conservatoire et jardin botanique de Genève Alimentarium,Vevey,Musée d'histoire naturelle de Neuchâtel.

"Fleurs et plantes médicinales",Aldo Poletti,éditions Delachaux et Niestlé

"Eloge de la plante",Francis Hallé,éditions Seuil

vendredi 26 mars 2010

Le jardinier au long couteau

"Qu'est-ce qu'il fait?,Qu'est-ce qu'il a?,Qui c'est celui-là?..."les paroles affirmatives de la chanson de Pierre Vassiliu qui suivent ne sont plus fondées...

Cette tête là nous est bien familière et connue,ce gars là c'est Romain qui reprend du galon pour la saison 2010!

C'est l'homme des sols...nus ou enherbés il en fait son affaire.Pour cette reprise printanière des gazons son action consiste à" dresser les bordures".Le gazon en cours de saison avance et pousse sur les poutres de bois,il est vital de séparer chacune de ces parties.

Cet alignement s'exécute à la pelle et au couteau,il se verra toute cette saison et sera à refaire au prochain printemps.

Voici un dossier plus douloureux...mes très chers buis ne vont pas bien!
Le jaune à pris le dessus sur le vert et les topiaires de buis ressemblent à de jolies têtes blondes,mais ce n'est pas l'effet normalement reçu par ces végétaux coriaces.
L'an passé, suspectant bien à propos un système racinaire hyper développé et une "anémie prononcée"j'ai engagé un dépotage avec apport de terreau neuf ,engrais adéquat et réduction du chevelu...quand les pieds deviennent plus importants il faut normalement changer de chaussures,mais à Orsan le voeu n'est pas de changer le volume des poteries d'Anduze!

Là dessus nos amis les acariens sont venus s'inviter au déjeuner "Buxus",un hiver difficile en plus...s'en est trop pour mes quatre mousquetaires,ils avaient vraiment des sales tronches à la sortie de leur résidence "hivernaire"!

Je tente l'opération du dernier secours,ou celle qui sera fatale?Il s'agit d'une taille de ravalement au sécateur , en intérieur des branches sur des départs apparents de jeunes pousses.Du terreau à nouveau est apporté en complément du niveau défaillant si besoin.

Pour l'instant les poteries sont en quarantaine sous les frondaisons des chênes du compost,histoire de les protéger des premiers rayons un peu vifs pour les feuilles tendres qui ont été découvertes par le mini émondage entrepris.
"Wait and see!"




























Mummy or not momie

La floraison des printanières suit son cours,c'est le tour de l'hellébore représentante des Renonculacées.Au jardin il s'agit souvent d'hellébores exotique comme c'est le cas à Orsan,mais dans la nature vous trouverez la magnifique hellébore fétide ( Helleborus foetidus).Connue dans le Berry sous le nom de "Pied de griffon" ou "Pain de couleuvre".Hellébore vient du grec"helein"(faire mourir) et de "bora"(nourriture),les gaulois enduisaient la pointe de leurs flèches avec un poison extrait des racines d'hellébore.L'usage médicinal est fortement déconseillé tant cette herbe est toxique...pourtant dans les campagnes elle était utilisée comme révulsif voire purgatif.Dans l'antiquité les "ellébores" avaient un rôle très important dans le traitement des désordres mentaux...?, qualité reprise et immortalisée par Jean de la Fontaine dans sa fable du Lièvre et de la Tortue;le lièvre ne conseille t-il pas à la tortue de se soigner avec quatre grains d'ellébore!.Une façon de signifier que la tortue est folle car le grain est une mesure de poids de ces temps lointains;la fin de la fable donne raison à la tortue!

Simon est-il entrain de préparer cet arbre selon une méthode d'embaumement égyptien et de transformer ce fruitier en momie?
Ou alors ,serait-ce une tradition persistante Romaine pour qu'il installe toutes ces bandelettes autour du tronc; et donc à venir une procession digne des Dendrophories en l'honneur de la Déesse Cybèle?

Soyez rassurés rien de tout cela!C'est dans un rôle protecteur proche de celui offert par un vêtement que le tronc de ces fruitiers est couvert de bandes de toile.
"Vêtement de toile "parce que les arbres auraient de la pudeur...et ainsi habillés pour cacher leurs nudités?Que nenni!
"Vêtement de toile" pour se parer des griffures occasionnées par le frottement des poignées de tondeuse,ou empêcher les dents des chevreuils de mordre l'écorce?Il y a de cela...j'ai d'ailleurs observé de vieilles illustrations (non médiévales!) où le tronc des arbres est enveloppé avec des corsets de branchages contre les mêmes effets semble t-il.
"Vêtement de toile" pour un ennemi lumineux à combattre,plus justement les ennemis...ce sont les rayons brûlants et déshydratants du soleil.
L'écorce comme notre peau supporte difficilement un ensoleillement à outrance,c'est la brûlure profonde et mordante assuré.Les bois blancs et les arbres à noyaux par exemple sont très sensibles aux excès d'ardeur de notre étoile chérie.
Pour être franc les fruitiers du verger d'Orsan ont maintenant "la peau dure" et un houppier ample qui ombre jusqu'au pied l'arbre pour qu'il soit à l'abri du feu solaire...mais sait-on jamais?De toute façon cette pratique mise en oeuvre est intéressante à voir et pédagogique pour les visiteurs.
Ces bandes sont installées vers Pâques et retirées à la Toussaint,les faces exposées sud/sud-ouest sont régulièrement délitées.
Les arbres sont des êtres vivants,faut-il encore le rappeler...aussi pour pratiquer et comprendre aisément le jardinage je pense souvent que l'observation des modes de vie des Hommes est souvent de bonne augure.
Les peuples Esquimaux et Touaregs se couvrent le corps pour supporter les excès de froid pour les uns et les excès de chaud pour les autres.Un visiteur lors d'un échange sur ce sujet "ardent" m'a relaté que les jardiniers japonais pratiquaient l'enveloppement des arbres avec des bandes de toile pour une protection hivernale;tout est dit!


L'année 2003 restera dans nos mémoires comme un long mois fiévreux, mais les arbres gardent aussi des traces de cet été difficile.

Les tilleuls du Prieuré oppressés par le soleil ont toujours sept années après des cicatrices criantes!Les plaies se referment doucement,l'aide du jardinier se limite à une surveillance des blessures;nettoyage et protection au mastic anti-chancre.Les inconvénient a évités étant une humidité stagnante au coeur de l'arbre,des infections ou des parasites qui s'installent...tout ceci générant un terrain de jeu formidable pour les pics verts et épeiches..!

Certains dans les plus grêles sont désormais mortellement touchés,je devrai certainement admettre de les abattre...je n'ai pas eu le coeur à le faire voilà sept ans espérant une bonne récupération pour le plus grand nombre.
Comment se résoudre de mettre à terre tous ces sujets qui avaient dix ans de plantation quand nous étions en 2003?
Pour un rapport purement productif ,ces arbres étaient perdus et c'est ce qui aurait dû être fait avec un regard forestier!Mais dans celui du jardinier n'y a t-il pas de la compassion et de l'affectivité..alors au diable la beauté extérieure et le cubage.


Si suivant le vieil adage"ce qui ne vous détruit pas ,vous rend plus fort",les arbres qui vont revenir de cette"géhenne"seront alors aguerris pour les canicules à venir?

Jardiner c'est anticiper...les pivoines pointent tout juste du nez que leurs corbeilles de maintien sont déjà en place!
A Orsan il s'agit de pivoines herbacées,c'est à dire qu'elles disparaissent chaque hiver.Ce type de pivoine en touffe est superbe en floraison mais bien souvent les fleurs en bout des tiges pèsent lourdement et régulièrement c'est "strike":toutes les têtes sont à terre!

Grâce à ces cylindre aérés de clématites ,les pivoines peuvent se développer en gardant une allure naturelle et ne pas avoir l'air ébouriffé...comme lorsque l'on se réveille certains matins suite à la douche de la veille au soir!






























































































































































































vendredi 19 mars 2010

Une bannière et une d.......

Il était un temps ou les confréries diverses et de nombreux métiers possédaient leurs bannières.
Véritable pièce d'identité,point de ralliement et signe de reconnaissance,la bannière par sa composition et les motifs qui l'orne donne le corps et l'âme du groupe humain qui s'y rattache.

Dans une démarche purement récréative ou peut-être...nostalgique,j'ai réveillé cette idée de bannière pour Orsan!


Voici la description de celle-ci;
Un antique volet coloris"sang de boeuf" tombé au sol de l'ancien dortoir des soeurs est le support:cet objet rigide fait de bois interdit tout flottement dans les airs!
Deux coeurs de dimensions différentes et élaborés en faïence sont fixés avec des clous forgés sur ce plastron. Il s'agit des fragments et tessons de poteries récoltés patiemment dans les terres du Prieuré depuis près de vingt ans!(les clous proviennent également de ces trouvailles).En effet régulièrement lors des bêchages ou des plantations nous mettons au jour ces petits bouts de vases,assiettes et "culs bruns".
Une liane de clématite sauvage appelée localement "vigoune" encercle et délimite chaque coeur.


Quelques mots pour mettre en avant les jardiniers,les jardins et le Prieuré.
Enfin trois dates:1107,1993 et 2007.Dans l'ordre l'année de la fondation du Prieuré fontevriste,l'année de la renaissance du prieuré et de ses jardins et l'année anniversaire des 900ans du prieuré.
Tout cet ensemble tenu par quatre mains de jardiniers attend une ...devise!
Et là je sollicite votre collaboration pour la trouver. Une devise utile ou symbolique ...des mots justes,parlants et évocateurs.
A vos crayons pour son écriture!





Divers!

Plutôt de printemps!
Divers c'est aussi le thème abordé à la fin de l'ordre du jour de nombreuses réunions associatives;c'est le moment de faire feu de toutes parts dans les interventions.
Avec ce soleil et cette douceur les jardiniers s'activent dans les jardins comme les fourmis et les abeilles sous les mêmes rayons.
Divers,le terme est bon pour qualifier les travaux de jardinage à Orsan en ce moment...
Les tondeuses ronronnent à nouveau tant dans le jardin que dans la prairie.
Les poiriers les plus précoces gonflent leurs bourgeons,c'est le bon plan pour une taille et un palissage "chevelure".


Ceux de l'allée des fruits rouges nécessitaient mieux que jamais une grosse intervention suite à la restauration de leurs supports bois.


"Tu es pierre..."mais ces pierres là seront extirpées des terres du vignoble,le contexte n'est pas le même!

A chaque travail de cette partie du jardin avec la motobineuse des pierres ressurgissent du sol. Petites ou grosses elles sont irrémédiablement évacuées vers le tas de stockage dans l'attente d'une utilisation en maçonnerie d'art:encore deux brouettes de nouvelles recrues pour cette année.

Ce travail mécanique est idéal et adéquat à cette période pour un désherbage du terrain,la fraîcheur matinale et les premiers soleils additionnés au souffle éventuel du vent de mars sonnent le glas des herbes envahissantes qui"grillent" ainsi littéralement dans les rangs .

"Avec quoi ramasse t'on la papaille? avec une fou-fourche!"

Les jardiniers ressembleraient de loin à des éleveurs qui soignent leurs bêtes,erreur ,le paillage du sol a ici bien sûr toutes autres vertus.

Pour les jardinières du jardin des plessis un stratège s'impose afin que les courants d'air passagers ne saccagent le travail mis en oeuvre.

Des gaulettes croisées tiennent la couverture pailleuse plaquée au sol et les carrés créés des jeux de croisements entre ces branches de châtaigniers donne l'emplacement pour la plantation des citrouilles...surtout ne pas y voir le dessin des cartons de "jeu du morpion"!!!


























mercredi 10 mars 2010

Perfusion pour les rosiers? Dr House.

Ceci pourrait-être dans un tel scénario!
L'irrigation du jardin de Marie était défectueux,avec ses vingt ans de bons et loyaux services...forcément le réseau commençait à présenter des failles.

Le commerce propose tout ce qu'il faut;raccord droit,bi-directionnel ou tri-directionnel...etc.
Des tuyaux avec arroseurs incorporés ( le marron) aux espacements variables;écart de 30cm ou 50 cm.

Mais également du tuyau lisse ( le noir) pour les passages sous terre ou sur lequel se fixe en perforation des goutteurs aux endroits choisis.

Ce type d'irrigation par goutteurs est très avantageux et performant:
- maîtrise de la quantité d'eau distribuée car les goutteurs selon le modèle distribuent 2 ou 4l/h.
- distribution précise de l'eau.
- grâce au paillage éventuellement en place et au phénomène de capillarité,l'eau est correctement diffusée dans le sol sans trop de perte par évaporation.

L'installation de cette irrigation est simple et rapide,pour être fonctionnelle de surcroît elle utilise " l'eau molle",donc pas de crainte avec les problèmes de pression en sortie de robinet.
Les rosiers de Marie ont les perfusions de posées,prêtent au goutte à goutte pour les jours fiévreux estivaux!

" Que vous avez de grandes dents,Grand-mère herse?"

...c'est pour mieux scarifier mon enfant!

Ce vieil outil autrefois tracté par les chevaux est très approprié pour la prairie.
A la suite de l'hiver le passage de cette herse permet d'araser les taupinières,les petits reliefs désagréables du terrain.
Il est impensable...et ce ne serait d'aucune utilité que de faire l'utilisation d'un véritable scarificateur!
Les surfaces sont importantes et la tonte n'est pas dans ces parties enherbées d'une grande finition;la volonté est de présenter des allées régulièrement fauchées et aisées pour la marche.

Nous sommes ici dans le bocage,la promenade doit permettre d'entendre et voir les oiseaux dans les vieux chênes,observer les papillons dans le pré fleuri;alors les pissenlits et les pâquerettes dans le sentier herbeux...c'est l'harmonie qui règne.
Fin de semaine contrariée...je ne commente pas la photographie!




jeudi 4 mars 2010

Coudrier mâle ou femelle?

A l'approche du printemps nous sommes souvent impatients de voir des fleurs;narcisses,crocus,jacinthes...forcément il est impossible de les rater,leurs tailles et leurs coloris sont attirants.
Mais certaines fleurs sont plus discrètes et passent inaperçues bien que nous les côtoyons régulièrement.
C'est le cas des fleurs du noisetier qui est en période de floraison actuellement,et avec lequel nous allons pouvoir parler de la sexualité des plantes!
"Corylus avellana" est un arbuste déjà présent sur la planète dès le tertiaire.Les hommes apprécient ses fruits et le peuple Celte faisaient de ses branches des baguettes magiques.
Pratique traditionnelle perpétuée jusqu'à nos jours avec la baguette des chercheurs d'eau,les sourciers.
Les fleurs sont les organes reproducteurs du coudrier,ainsi en identifiant les caractères génitaux de ces dernières il est aisé de savoir si telle plante est un sujet mâle ou femelle.
Chez le noisetier les fleurs mâles sont regroupées et forment les fameux chatons.
Les fleurs femelles isolées sont minuscules et de couleur rouge.(sur la photo il s'agit du petit point rouge au bout du doigt!)

Bien, a priori tout est normal...?Sauf que nos deux types de fleurs sont sur le même pied!Le noisetier porte des fleurs mâles et femelles,c'est un végétal monoïque,ce qui peut-être considéré comme une version d'hermaphrodisme.

Mais auto-stérile il à besoin d'autres copains ou copines comme lui dans le voisinage pour se couvrir de noisettes en saison.

Noisette dont l'écureuil est un friand et qui parfois lorsqu'il les enterre...les oublies!A l'instar du geai pour le chêne c'est un formidable agent reproducteur pour le noisetier.

Par contre le balanin,un insecte du genre charançon,est un vorace pur et dur des fruits secs du noisetier.

Pour le jardin il existe une variété au feuillage attractif "Red majestic".Plus intéressants "Merveille de Bollwitter" et "Segorbe" offrent des fruits aux dimensions généreuses pour la joie des ventres des petits comme des grands.

Elémentaire mon cher Watson,c'est un igloo!

Quel bon divertissement cinématographique que ce "Sherlock Holmes" version 2010!

Loin des salles de cinéma alors que nous étions entrain de rectifier une haie de charmes...surprise,lors du calage de la règle/niveau c'est un ballon de feuilles que nous découvrons;une enquête est aussitôt ouverte!

L'émondage des charmilles se pratique au sécateur et permet un ravalement serré sur les troncs.Cet arbre supporte très bien cette opération,toutefois pour un rattrapage sévère il est conseillé de faire une seule face de haie dans un premier temps puis quelques années plus tard ,pratiquer la même taille sur l'autre face.
Revenons à notre "hibernatus",il s'agit bel et bien d'un hérisson qui était blotti dans son nid afin de passer les grands froids.

Son hibernation n'est pas totale,en effet il doit se réveiller au moins une fois par semaine pour éliminer les toxines accumulées dans son corps,mais aussi par contrainte de survie si la température extérieure est trop basse.
Pour passer l'hiver confortablement " Erinaceus europaeus" ne doit pas avoir un poids inférieur à 450 gr à l'automne,ceci afin de supporter une chute de température de son corps de 20° et la forte réduction de sa respiration.
Insectivore il dispose de 36 quenottes pour dévorer lombrics,chenilles,limaces,grenouilles,lézards,insectes et araignées...adulte ne lui donner surtout pas de lait!Par contre il a un fort penchant pour les croquettes de toutou et de minou.
Dodu à l'entrée des grands froids il est surnommé"museau de cochon",mais amaigri et éprouvé par les frimas hivernaux il présente une pâle figure au début du printemps et devient alors"museau de chien"!
Animal nocturne il parcourt la campagne en quête de nourriture pendant près de 4h...et se repose 18h!Sans compter les RTT,le "nigloo" à un programme concernant les conditions de travail qui défie toutes concurrences.
Sa durée de vie peut atteindre aisément 10 ans,et le seul prédateur capable de le croquer malgré sa transformation en grosse châtaigne aux 7000 piquants pendant des heures semble être le blaireau.( certains chiens rusés y arrivent également).
Mais un autre prédateur extrêmement dangereux est responsable d'un véritable "hérissonicide", et ceci malgré son formidable odorat et sa perçante ouïe,et malgré ses capacités d'un sprint à près de 7 km/h:il s'agit de la voiture!
La raison est simple,dès qu'il rencontre un problème l'animal se met en boule sur place.
Le hérisson est un animal protégé alors des interdictions viennent à sa rescousse:
Avis à la population
- ne pas l'enlever de son milieu naturel
- ne pas le transporter
- ne pas le chasser
- ne pas le détenir
- ne pas le commercialiser
...bref,le respecter,lui ficher la paix et prendre soin de lui!
Enfin notre animal a donné un verbe qui exprime la capacité érectile de ses piquants ( qui sont des poils);le verbe hérisser qui s'utilise pour qualifier l'état des poils des animaux comme aussi pour ce qui nous horripile!

La haie de charme finie c'est au tour des ifs du jardin de Marie de subir l'assaut de la règle et du niveau, et sur ce chantier pas de découverte urticante.

Le lendemain je retournai voir si notre "compagnon jardinier"était toujours là,mais piqué au vif suite au dérangement occasionné l'oiseau s'était envolé!